Bris F.-A.-Gauthier : « On s’y attendait » – Maryse Brodeur, porte-parole de la STQ

Par Charlotte Paquet 1 février 2016
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Baie-Comeau – La Société des traversiers du Québec admet que plusieurs ajustements, modifications et réparations ont dû être apportés au F.-A.-Gauthier depuis son entrée en service à la mi-juillet, mais martèle qu’il s’agit d’une situation tout à fait normale en période de rodage.

Selon des données publiées par le quotidien Le Soleil en début de semaine, le nouveau navire de la traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout, dont les coûts de construction se situent à 175 M $, a connu 128 défaillances diverses en six mois à peine.

La liste inclut des portes coincées, des toilettes brisées, des instruments de navigation retouchés et notamment des câbles électriques endommagés ou brûlés. Le bris le plus important rend toujours inopérant le système de propulsion au gaz naturel liquéfié (GNL), un système unique au monde qui devait pourtant faire la fierté de la STQ.

« On s’y attendait. Ça fait partie de la réalité de la construction navale. On parle d’un bateau de huit ponts avec une série de composantes techniques et électroniques. C’est très complexe. On fait ce qu’on a à faire. On les (défaillances) relève et on les règle. On parle d’items sous garantie », indique la porte-parole de la Société, Maryse Brodeur. Elle  rappelle  que la facture est à la charge du constructeur italien Fincantieri.

D’après Mme Brodeur, le bris au système de propulsion au GNL serait d’ailleurs sur le point d’être réglé.

Retour du Camille-Marcoux?

La STQ a récemment annoncé que le F.-A.-Gauthier sera en cale sèche au printemps, dans le cadre de la fin de sa garantie et il n’est pas dit que le Camille-Marcoux ne fera pas office de navire de remplacement pour l’occasion.

Présentement amarré dans le port de Québec, le Camille-Marcoux pourrait effectivement reprendre du service entre Matane et la Côte-Nord, tout dépendant des dates retenues. « Ça fait partie des scénarios possibles », affirme Mme Brodeur.

Sous la responsabilité de l’entreprise Fincantieri, la cale sèche devrait durer quelques semaines et se tenir dans un chantier naval québécois, mais, pour le moment, la STQ ignore le chantier retenu. Cette étape permettra d’inspecter et de restaurer au besoin la partie submergée du navire. Elle donnera aussi l’occasion de procéder à des travaux d’ajustement ou de réparation dans le cadre de la gestion de la garantie.

La période de cale sèche de fin de garantie se tiendra simultanément avec l’arrêt technique annuel du navire. Or, d’ici là, la STQ veut synchroniser son calendrier de certifications en vue du printemps de chaque année.

Pour ce faire, elle doit ramener de 600 à 430 passagers la capacité du F.-A.-Gauthier à des fins de conformité réglementaire. Considérant l’achalandage moins élevé en hiver et au printemps, elle n’y voit pas de problème.

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