Gontran Tremblay : maire de Portneuf-sur-Mer

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Portneuf-sur-Mer – Avant d’occuper le poste de maire de la municipalité de Portneuf-sur-Mer, Gontran Tremblay, a occupé divers emplois dans la fonction publique. Tout d’abord au sein du ministère des Transports, ensuite Hydro-Québec et enfin à titre de directeur général de la Municipalité dont il est devenu maire 35 ans plus tard. M. Tremblay siège sur le conseil d’administration de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) depuis deux ans  Entrevue avec une personne pour qui les rouages du monde municipal n’ont plus de secret.

Avant d’être élu à la  mairie de Portneuf-sur-Mer, vous y avez été directeur général pendant 35 ans. Qu’avez-vous pu constater?

Il y a justement une particularité, qui n’a pas dû beaucoup se voir au Québec, puisque pendant toutes les années où j’ai été en poste, je n’ai vu que deux maires. C’est assez rare. J’ai pris ma retraite en 2012, surtout parce que j’étais fatigué et que j’avais besoin d’une pause. Je pense aussi que c’était le temps de donner la place à du sang neuf.

Vous êtes originaire des Escoumins, est-ce pour le poste de directeur général que vous avez adopté Portneuf-sur-Mer ?

Oui puisque je me suis retrouvé directeur de la Municipalité en 1978. Je me rappelle que j’avais fait application à la dernière minute! Ma femme Claire avait vu ça dans le journal et j’ai fait application; je ne pensais vraiment pas avoir le poste. Je croyais qu’ils allaient prendre quelqu’un de local, mais il ne devait pas y avoir beaucoup de candidatures dans ce temps-là. En tout cas, j’ai passé les entrevues et j’ai eu le poste!

Parlez-nous de votre rencontre avec votre femme…

Dans ce temps-là, il y avait ce qu’on appelait des petites veillées dans les municipalités. Je l’ai connu lors d’une danse, à Longue-Rive. Je dois dire que la première danse que j’ai eu avec elle, je suis tombé en amour! Je suis d’ailleurs encore avec elle depuis 43 ans!

Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter comme maire?

La preuve qu’il ne faut jamais dire jamais, c’est qu’il y a peut-être un an ou deux avant que je prenne ma retraite, le monde me disait « tu devrais te présenter maire! » Je répondais : « Jamais! » Cependant, en 2012, on m’a approché et je voulais m’impliquer. J’imagine aussi que j’ai pris goût à ça.

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre travail?

C’est certainement de débattre les dossiers. Même s’il faut aujourd’hui travailler avec le gouvernement. Ce n’est pas facile, mais j’aime ça me battre pour les dossiers et je ne lâche pas! Je suis comme ça, si je reçois un « non » la première fois, je vais revenir à la charge. C’est un milieu qui est stimulant!

Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour travailler à la municipalité?

Je pense qu’il faut que tu te fasses une carapace. Surtout dans une petite municipalité, il y a tellement d’histoires inventées que tu te demandes souvent d’où ça vient. Il ne faut pas que tu t’occupes de ce que le monde dit. Que ce soit négatif ou positif, tu n’as pas aucun contrôle là-dessus. Il faut aussi une bonne capacité d’adaptation. Je crois que je n’ai pas de misère à m’adapter. Tu changes aussi régulièrement de conseil municipal, il y a des nouvelles personnes et qui n’ont pas toujours les mêmes opinions que toi. En tant que maire, je n’impose pas mes idées. On en discute, je donne mon opinion et on y va avec la majorité.

Comptez-vous vous présenter pour un deuxième mandat?

Aucune idée. Je ne peux vraiment pas le dire parce que, comme je disais tantôt, avant que je prenne ma retraite, on m’avait dit que je devrais devenir maire et j’avais répondu : « jamais! » Alors, je pourrais répondre aujourd’hui « jamais », mais je pourrais faire un deuxième mandat!

 

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