Fermeture des centres de service: Perron, Tremblay et Barbeau contre-attaquent

Par Shirley Kennedy 19 avril 2016
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Donald Perron, Gontran Tremblay et Jean-Roch Barbeau tiennent bon et espèrent un dénouement positif la semaine prochaine.

Forestville – Les trois maires des municipalités concernées par la décision du conseil d’administration de la Caisse du Centre de La Haute-Côte-Nord de fermer les centres de services, ont lancé une attaque à trois la semaine dernière. Un plan d’action a été adopté afin d’atteindre leur objectif, soit contraindre Desjardins à respecter sa mission première tout en assurant un minimum de services aux communautés et citoyens qui en ont besoin.

Constatant que cette annonce survient quelques années seulement après la fusion des caisses de leurs municipalités avec celle de Forestville, les maires réitèrent la garantie d’alors par Desjardins, de la pérennité des services dans leurs communautés. « Vous comprendrez donc que la colère gronde présentement dans la région », indiquent les trois élus par voie de communiqué émis jeudi dernier.

Donald Perron, Gontran Tremblay et Jean-Rock Barbeau dénoncent également la façon de faire de la Caisse du Centre de La Haute-Côte-Nord dans ce dossier. « D’abord, les autorités de la Caisse ont exigé un embargo sur la nouvelle. Comme maires, cette demande était irrecevable. On nous a aussi dit que la décision est irrévocable avant même d’être soumise à l’assemblée générale des membres. Nous étions abasourdis », disent-ils.
Pour eux, il est indéniable que la méthode utilisée par Desjardins se situe aux antipodes d’un mouvement coopératif, démocratique, qui se veut près de ses membres.

Municipalités dévitalisées

Rappelant qu’à titre de maires de municipalités dévitalisées, ils sont à l’origine du plan d’action adopté par le gouvernement à ce chapitre, visant à soutenir  celles-ci dans leur luttes quotidiennes et surtout à assurer la survie de leurs villages, les maires de Longue-Rive, Portneuf-sur-Mer et Colombier se disent satisfaits, que dans la foulée de cette annonce, Desjardins ait déclaré avoir le désir de revenir sur ses valeurs coopératives et d’accorder une attention particulière aux besoins des régions.

« Il est impensable que notre principale coopérative contrecarre nos efforts en nous abandonnant, sans service. S’il est fondamental de conserver les institutions de nos communautés, nous comprenons également que nous devons nous adapter aux nouvelles réalités », soutiennent-ils.

Pour ce faire, les élus sont disposés à discuter avec Desjardins de modalités différentes pour la desserte de leurs communautés, telles que les heures réduites d’ouverture, l’hébergement des services dans les installations municipales, ou encore le partage de personnel, tout cela afin de réduire les coûts et d’assurer les services. « Pourquoi pas un service itinérant offert dans les locaux de nos municipalités? », questionnent les élus.

Prochaines étapes

D’ici à l’assemblée générale annuelle prévue le 26 avril, les maires rencontreront les représentants de leurs communautés qui siègent sur le conseil d’administration de la Caisse du Centre de La Haute-Côte-Nord afin de leur exposer leur volonté.

Ensuite, ils s’entretiendront avec la direction de la Caisse pour examiner des voies de solutions acceptables pour tous. « Sur la foi des propos tenus par Desjardins, nous demanderons une rencontre pour présenter nos propositions avant d’informer nos populations respectives afin de les préparer pour l’assemblée générale. Soyez assurés que nous ne lâcherons pas, que nous irons jusqu’au bout ».

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