Paula Allen : « Les employés ont une vision irréaliste de ce que sera leur situation financière à la retraite »
COMMUNIQUÉ
TORONTO – Un sondage réalisé par Morneau Shepell indique que les Canadiens de 50 ans et plus s’attendent à retirer 15 pour cent de leur épargne totale pendant chaque année à la retraite, soit quatre fois le taux recommandé.
La société de services-conseils Morneau Shepell a annoncé les résultats de son nouveau sondage intitulé « Décisions oubliées : le décalage entre les intentions et la réalité des Canadiens concernant la santé et les finances pendant la retraite ». Mené auprès de travailleurs canadiens de 50 ans et plus, ce sondage montre que ces derniers sont optimistes par rapport à leur santé. Toutefois, il est possible que leurs intentions soient irréalistes.
Les employés prévoient utiliser un pourcentage irréaliste de leur épargne-retraite
Le sondage a révélé que les employés ont des intentions irréalistes, après les avoir interrogés sur le pourcentage de leur revenu qu’ils versent dans leur compte d’épargne-retraite et le montant qu’ils prévoient retirer de ce compte. Plus d’un employé participant sur trois (35 %) déclare épargner 10 % ou moins de son salaire actuel en vue de la retraite. Fait encore plus préoccupant, en moyenne, les employés participants planifient de retirer 15 % de leur épargne totale pendant chaque année à la retraite, soit près de quatre fois le taux qui est habituellement recommandé.
Selon Paula Allen, vice-présidente, Recherche et solutions intégratives, Morneau Shepell, « Les employés ont une vision irréaliste de ce que sera leur situation financière à la retraite. Il y a un décalage évident entre la période que doit durer le revenu de retraite en général, les habitudes d’épargne d’un grand nombre de personnes et le montant que la plupart des gens prévoient retirer à la retraite. Plus de 70 pour cent des répondants envisagent de retirer chaque année un montant supérieur à celui qui est recommandé. »
Le sondage a également révélé que les responsabilités pendant la retraite peuvent comprendre le fait de devoir subvenir aux besoins de personnes à charge. Dix-sept pour cent (17 %) des répondants ont affirmé que le soutien des personnes à charge sera l’un des plus importants aspects financiers dont ils devront tenir compte. Treize pour cent (13 %) ont indiqué avoir des préoccupations concernant le soutien de leurs enfants à charge et 14 pour cent ont indiqué être préoccupés par le soutien de parents âgés.
L’optimisme par rapport à la santé peut suggérer une sous-planification des coûts de santé
Le sondage a démontré que près des deux tiers des salariés de 50 ans et plus (61 pour cent) souffrent actuellement d’une ou de plusieurs maladies chroniques. Malgré cela, 97 pour cent des répondants ont décrit leur état de santé actuel comme étant bon, très bon ou excellent, et un grand nombre d’employés (86 pour cent) s’attendent à prendre leur retraite en bonne santé.
« Les maladies chroniques sont tellement courantes que, parfois, elles sont perçues comme étant normales. Malheureusement, cela peut mener à la complaisance, à un manque d’investissement dans sa santé et à un manque de préparation à l’égard des coûts de santé », a souligné madame Allen. « Le coût des maladies chroniques, qui augmente souvent avec l’âge, peut créer un grand choc à la retraite, car les protections offertes par l’employeur pour les médicaments et les autres formes de soutien liées à la santé peuvent ne plus être offertes. En outre, le régime public d’assurance-médicaments couvre beaucoup moins de médicaments que la plupart des régimes d’employeur. »
Les maladies chroniques les plus courantes dont souffrent les répondants sont l’hypertension (25 pour cent), l’arthrite (24 pour cent), l’hypercholestérolémie (18 pour cent), le diabète (12 pour cent) ainsi que la dépression, l’anxiété ou d’autres problèmes de santé mentale (9 pour cent).
« La santé est l’un des facteurs les plus importants à prendre en considération lors de la préparation à la retraite », a noté madame Allen. La majorité des répondants (59 pour cent) ont indiqué que lorsqu’ils prendront leur retraite, ils ne bénéficieront pas d’un régime de soins médicaux offert par leur employeur. Deux tiers des employés mentionnent que les coûts de santé seront l’une de leurs principales préoccupations à la retraite.
Selon le sondage, les employeurs et les employés ont des perceptions différentes du degré de préparation des employés pour la retraite
Un employé participant sur quatre (24 pour cent) a indiqué qu’il ne sera pas prêt financièrement lorsqu’il décidera de prendre sa retraite. Vingt-trois pour cent (23 %) ont signalé qu’ils dépendront des régimes de retraite d’État, car ceux-ci seront leur principale source de revenus de retraite. Toutefois, en moyenne, plus de la moitié (51 pour cent) des employeurs participants ont indiqué que leurs employés ne seront pas prêts financièrement à prendre leur retraite. De plus, les employeurs croient qu’un employé sur trois ne sera pas prêt financièrement à composer avec un problème de santé lorsqu’il prendra sa retraite.
Presque tous les employeurs participants (96 %) ont déclaré qu’il est important pour les employés de savoir que les coûts de santé auront des répercussions sur leur revenu de retraite. Malgré cela, un grand nombre d’employeurs (29 %) ont indiqué qu’ils ne donnent pas de renseignements financiers en matière de retraite.
« Les employeurs voient clairement que la préparation des employés pour la retraite présente un risque, mais souvent ils ne disposent pas de systèmes en place pour offrir le soutien et l’information nécessaire, a déclaré madame Allen. Afin de préparer adéquatement les employés à la transition vers la retraite, il est crucial de les renseigner davantage sur les options et les réalités inhérentes à la gestion des finances personnelles ainsi que sur les problèmes liés aux coûts de santé pendant la retraite. »
À propos du sondage
Réalisé en septembre 2015, ce sondage de Morneau Shepell avait pour but de connaître le point de vue des employés approchant l’âge de la retraite au sujet des circonstances imprévisibles entourant la santé et les coûts de santé dans un contexte d’épargne-retraite.
Morneau Shepell a mené deux sondages distincts. Le premier a été réalisé auprès d’employés canadiens qui étaient âgés de 50 ans et plus au moment du sondage. Le deuxième a été mené auprès d’employeurs qui étaient de hauts dirigeants au sein de leur organisation. La marge d’erreur de ce sondage est de plus ou moins 3,1 pour cent pour les employés et de plus ou moins 9,8 pour cent pour les employeurs, 19 fois sur 20.
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