Mélanie Talbot : la voix de la jeunesse

Par Karianne Nepton-Philippe 22 juillet 2016
Temps de lecture :

Mélanie Talbot est travailleuse sociale pour le CISSS Côte-Nord et entraîneur de patinage artistique. Elle fait aussi partie de plusieurs comités, tels que le Comité Action jeunesse de Sacré-Cœur et le Forum Jeunesse Côte-Nord pour lesquels elle est présidente. Elle est aussi administratrice de la Fondation de la commission scolaire de l’Estuaire ainsi que vice-présidente de TVR7 depuis janvier 2016. Rencontre avec une femme dynamique et impliquée.

Quel a été votre parcours scolaire?
J’ai fait mon secondaire à la polyvalente des Rivières de Forestville. Par la suite, j’ai fait un an de Sciences humaines au Centre d’études collégiales de Forestville avant d’aller faire mon DEC en technique de travail social au cégep de Jonquière. J’ai travaillé comme intervenante pendant cinq ans avant de décider de retourner aux études. J’ai fait mon BAC en travail social avec la Corporation Universitaire de l’ouest de la Côte-Nord que j’ai terminé en avril 2015, tout en travaillant.

Êtes-vous native des Escoumins?
Non. Je suis native de Forestville. J’habite à Sacré-Cœur depuis presque 12 ans et je travaille aux Escoumins. J’aime bien m’amuser à dire que je représente bien la Haute-Côte-Nord!

Vous avez travaillé plusieurs années au Carrefour Jeunesse Emploi. Comment a été l’expérience?
Oui, j’ai travaillé au CJE pendant près de neuf ans. Je dis souvent que le CJE m’a permis de devenir l’intervenante et la femme que je suis aujourd’hui. J’ai eu la chance de tout apprendre dans ce milieu. Tout était possible et nos projets étaient toujours mis de l’avant. C’est ce qui donne la force des milieux communautaires. Pendant cinq ans, j’ai travaillé en réinsertion et en persévérance et j’ai rencontré des jeunes avec des histoires de vie inspirantes. J’ai vécu des réussites et des déceptions, mais j’ai toujours aimé mon travail. Les quatre dernières années comme agente de migration m’ont permis de découvrir ma propre région et de me créer un réseau de contacts incroyable. Vendre sa MRC à travers le Québec, c’est très valorisant.

Vous travaillez comme travailleuse sociale au CISSS. Décrivez-moi ce travail ainsi que la raison qui vous a incitée à l’accepter?
Je suis une fille de défis. J’ai décidé en 2012 de faire mon BAC parce que j’avais un but en tête et c’était de retourner travailler pour le Centre de santé, aujourd’hui appelé le CISSS. Je ne savais pas si l’opportunité se présenterait un jour, mais j’étais prête à cela. Mes journées ne sont jamais pareilles, outre le fait que je rencontre des gens. Je dis souvent que mon travail est difficile à expliquer. J’ai plusieurs rôles comme travailleuse sociale. Parfois, je suis une thérapeute, d’autres fois une avocate ou encore une éducatrice. J’aide les gens à retrouver l’équilibre dans leur vie et la définition de l’équilibre n’est pas la même pour tout le monde. Il faut avoir une grande ouverture d’esprit et savoir reconnaître les forces chez chaque personne qu’on rencontre dans notre quotidien.

Quelle est la ressemblance et la différence entre le CISSS et de CJE?
Une travailleuse sociale reste une travailleuse sociale peu importe l’organisme pour lequel elle travaille. Pour moi, la plus grande différence demeure la clientèle, puisqu’au CJE je travaillais avec des jeunes et aujourd’hui, je travaille avec la clientèle adulte. Par contre, mes nombreuses années au CJE me sont utiles au quotidien dans mon travail au CISSS et mon expérience demeure importante pour moi.

Vous travaillez beaucoup avec les gens. Est-ce important pour vous d’aider les gens au quotidien?
Je dirais qu’au-delà d’aider les gens, les relations interpersonnelles demeurent importantes. Je suis constamment en contact avec des gens. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu une grande écoute et une bonne capacité d’adaptation. Pour faire ce travail, il fait aimer aider les gens, mais il faut aussi être capable de se « virer sur un dix sous ». Voir un sourire sur le visage d’un client, ou seulement sentir qu’on a leur a apporté un peu de positif dans leur vie, c’est le plus beau côté de mon métier. J’essaie de garder en tête que l’important dans mon travail ce n’est pas le résultat, mais bien le processus.

En ce sens, vous êtes aussi beaucoup impliquée avec le patinage?
Oui, lors de mon retour en région après mes études, une collègue de bureau me racontait qu’ils cherchaient une entraîneuse pour le club des Escoumins. Je lui ai parlé de mon expérience en patinage artistique et j’ai débuté ma formation le mois suivant. Depuis 2007, je suis l’entraîneuse pour le CPA Esco-pop. C’est beaucoup d’heures en dehors des journées de travail. Cependant, tant que la passion y sera, je continuerai.

Si vous faites une rétrospectives de votre cheminement, de quoi êtes-vous le plus fière?
Je n’aurais jamais dit ça avant, mais je suis fière de moi. J’ai un mari et petit homme merveilleux, une famille et des amis en or. J’ai travaillé très fort pour avoir la carrière que j’ai aujourd’hui et j’ai dû faire des sacrifices pour y arriver. Je ne suis pas parfaite, mais je dirais que ces obstacles ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui.

Vous avez une baguette magique qui vous donne tous les pouvoirs, quelle est la première chose que vous faites?
Je donne la santé à tout le monde, parce que quand tu as la santé, tu as le pouvoir de réussir de grandes choses.

Quels sont vos qualités et vos défauts?
J’ai une très grande capacité d’adaptation et un bon sens de l’organisation. Quand j’ai quelque chose en tête et que je suis déterminée, je peux faire tomber des murs. Surtout quand c’est pour défendre une injustice ou une cause qui me tient à cœur. Cependant, j’ai une patience limitée dans certains cas!

En bref

Votre âge : 30 ans
Lieu de résidence : Sacré-Cœur
Famille : Je suis mariée depuis 8 ans et j’ai un fils de 7 ans. J’ai 3 frères et une sœur.
Musique : J’aime beaucoup la musique francophone, mais j’écoute pas mal de tout.

 

Partager cet article