Colombier innove avec la culture des parcelles municipales

Par Jacqueline Richer 9 août 2016
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Colombier – La Municipalité de Colombier va de l’avant avec un projet novateur et éco-responsable : la culture des parcelles municipales. Afin de mettre en valeur les terrains en friche et non constructibles situés sur son territoire, Colombier a élaboré un projet unique, créateur d’emplois, dont les retombées socio-économiques promettent d’être au rendez-vous.

Une serre de 30 pieds par 32 pieds a été installée ce printemps, où on y cultive tomates, concombres et piments. La première récolte se fera à l’automne. Et chaque année, de nouveaux terrains seront cultivés (fraises, framboises, lavande, tournesol, etc.).

Ce projet est écologique puisque l’eau de pluie est récupérée, et l’utilisation de compostage local permettra aux résidents de se procurer des aliments frais, biologiques et sans se déplacer très loin.

Stimuler l’économie

Il est également créateur d’emplois puisque plus la culture prendra de l’ampleur, plus le nombre d’employés devra augmenter. Un coordonnateur devait être engagé au début du projet, et d’autres personnes pourront obtenir du travail grâce aux programmes d’Emploi-Québec, ce qui permettra ainsi à la municipalité de faire de la réinsertion sociale.

En créant une image de marque pour le village, ce type de culture pourra inspirer d’autres municipalités à le faire. Le sentiment d’appartenance des citoyens en est renforcé grâce à la création d’emplois locaux, et de nouvelles familles pourront venir s’installer à Colombier en raison des emplois et du dynamisme du milieu. Les jeunes seront peut-être plus ntéressés à demeurer dans leur municipalité, car c’est une bonne façon de rassembler les résidents autour d’un même projet.

Les petits fruits de l’avenir

L’argousier, qui produit des baies orangées, provient d’Europe et d’Asie, mais on le retrouve un peu partout au Québec. Ses valeurs nutritives et médicinales attirent l’attention des chercheurs. Il est utilisé tant par l’industrie des cosmétiques que par les usines de transformation et les restaurants.

Quant au camerisier, ses fruits ressemblent aux bleuets, mais avec un goût plus amer. Il a fait son apparition sur le marché il y a quelques années en raison de sa facilité à pousser au Québec. Il est surtout utilisé pour sa transformation (tarte, gelée, vin, confiture).

Ces deux petits fruits feront partie des plantations puisqu’ils sont rentables, faciles à cultiver et très recherchés.

Qui chapeaute le projet?

Le Comité de développement économique et touristique de Colombier (CDETC) chapeaute le projet de culture des parcelles municipales puisque le développement économique de la communauté fait partie intégrante de sa mission.

En tant qu’organisme à but non lucratif, le CDETC s’implique depuis 2002 à l’élaboration de projets porteurs pour la municipalité afin de diversifier son économie et de créer des emplois.

La Municipalité de Colombier prend également part au projet en soutenant le CDETC de différentes façons, soit financièrement, en fournissant des ressources humaines et en déléguant l’agente de développement comme coordonnatrice du projet.