Marc Chaloult : le grand manitou des communications

Par Karianne Nepton-Philippe 17 septembre 2016
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Essipit – Marc Chaloult est conseiller en communications au Conseil de la Première Nation des Innus Essipit. Dévoué corps et âme à son travail et aux causes qui affligent la région et qui appauvrissent sa population (réforme de l’Assurance-emploi), Marc Chaloult est un atout de grande valeur pour la communauté d’Essipit et la Haute-Côte-Nord. Entretien avec un pro des relations publiques.

M. Chaloult, vous n’êtes pas originaire de la région. Pouvez-vous élaborer sur votre parcours?

Je suis originaire de l’Ontario. J’ai fait mes études primaires là-bas et lorsque j’avais environ 13 ans, ma famille a déménagé à Montréal. Mon père avait eu un travail dans un autre petit journal. Par la suite, j’ai étudié au collège Notre-Dame et j’ai aussi habité à Québec. À cette époque, j’étais adolescent, alors j’ai beaucoup voyagé aussi. De plus, c’était l’époque des Beatles et des Rolling Stones, alors on avait du plaisir, on voyageait ! Je suis allé en Angleterre ainsi qu’un peu partout en Europe. Avant de revenir au Québec, je suis aussi allé au Nouveau-Brunswick.

Pourquoi êtes-vous revenu au Québec?

Je suis revenu au Québec pour travailler au Journal de Québec pendant environ deux ans. J’étais photographe et reporter. Mon père était journaliste, donc les communications, c’était dans la famille. Ensuite, à l’époque de M. Castonguay, j’ai passé au Ministère des affaires sociales comme photographe. Par la suite, j’ai rencontré ma femme et j’ai eu ma fille. Je suis retourné aux études à Montréal et j’ai après, décroché un contrat en photos au Musée d’art contemporain que j’ai adoré. Mais, ce contrat m’a amené à un autre, qui était à Port-Cartier, ainsi qu’à Sept-Îles. J’ai aussi à travers les années, travaillé à d’autres endroits, comme des hôpitaux, où c’était plus de la gestion de crise. Et à un certain moment, j’étais rendu assez bon là-dedans! Des raisons familiales ont fait que j’ai pris une année sabbatique, à mon compte. Mes parents étaient malades. J’ai quand même fait quelques trucs, mais je m’occupais plus de mes parents. Après cette période, je passais dans la région et c’est en arrêtant à Essipit que j’ai vu un poste affiché ici. J’ai appliqué et je suis rentré aux communications et je suis là depuis ce temps-là!

Depuis combien de temps travaillez-vous à Essipit?

Je suis arrivé ici en 2004, ça fait donc un peu plus de dix ans maintenant.

Pourquoi être resté dans la région depuis?

Il faut croire que je suis heureux! Honnêtement, à l’époque, je passais souvent dans la région et devant Les Escoumins. Il était clair qu’un jour j’allais venir rester aux Escoumins. J’ai toujours trouvé que c’était le paradis sur terre. Honnêtement, on est à côté de Baie-Comeau et Chicoutimi, des grandes villes, et le territoire ici est extraordinaire. On ne pourrait pas être mieux. J’avais toujours dans la tête que si j’avais une opportunité ici, je la prendrais!

Vous travaillez aux communications, mais sur le territoire innu et vous êtes d’ailleurs très impliqué. Pourquoi est-ce important pour vous?

En fait, je connaissais déjà beaucoup la culture innue, puisque j’ai fréquenté plusieurs autochtones avec mes expériences précédentes. Donc, je trouvais ici un défi intéressant ainsi qu’un milieu formidable. De plus, les premières nations et les québécois, de part et d’autre, on a des racines qui se sont croisées un moment donné. On a beaucoup appris des premières nations. On est proche et il y a des liens qui nous unissent avec les autochtones. Vous voyez, j’ai toujours voulu, dans ma vie, travailler en fonction d’une meilleure compréhension entre premières nations et québécois.


En bref

Votre âge : 67 ans

Lieux de résidence : Les Escoumins (maintenant), Montréal, Québec, Sept-Îles, Halifax (avant), Ottawa-Eastview Ontario (à la naissance)

Famille : Geneviève (conjointe), Sarah (fille), Zorro et Izzie (chiens), Chatouille (chat)

Musique : Blues, country, rock

Loisirs :​ Dessin (bd, caricatures)

 

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