La culture prend de plus en plus de place

29 septembre 2016
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Baie-Comeau – La fondatrice et directrice des Journées de la culture, Louise Sicuro, dresse un bilan plutôt positif de son combat pour encourager la vie culturelle. À l’aube des 20 ans de l’événement, elle croit toutefois que la participation citoyenne doit être améliorée.

Mme Sicuro a créé les Journées de la culture, en 1997, pour démocratiser les arts et la culture. Aujourd’hui, elle dit presque mission accomplie. « Depuis 15 ans, on voit que la reconnaissance (de la culture) est acceptée. […] Je ne crois pas qu’un maire l’ignore ou refuse de donner de l’argent », lance-t-elle.

Toutefois, Louise Sicuro regrette que ce milieu reste encore abstrait ou lointain pour certain. « Il y a encore des gens qui croient que la culture, ce n’est pas pour eux. Mais ce n’est pas vrai. La culture, c’est autant admirer un beau paysage ou reconnaître la beauté d’une architecture que lire un livre ou regarder un film », lance-t-elle.

Se reconnaitre

Pour celle qui travaille depuis 30 ans dans le milieu culturel, la culture est un miroir de la société et un élément qui contribue à la fierté collective. Si la partie pour faire reconnaître son importance est gagnée, la guerre n’est pas terminée. « Il faut qu’il y ait une médiation culturelle, car on a besoin de comprendre. Au Québec, si on veut continuer d’avoir des artistes, il faut qu’on se reconnaisse dans notre culture », préconise Mme Sicuro.

L’enjeu du numérique

L’autre enjeu qui mobilise l’énergie de Louise Sicuro, c’est celui du numérique. Selon elle, les acteurs du milieu culturel doivent se saisir de ces nouveaux outils et explorer les nouvelles possibilités qu’ils offrent. La dame cite en exemple un projet de théâtre en réalité augmentée mené à Rimouski. « Il faut bouger sur tout ça », affirme-t-elle.

Mme Sicuro reconnait que le numérique facilite la vie des artistes, surtout dans les régions éloignés des grands centres. Par contre, elle n’y voit pas que des avantages : « Le problème, c’est que ça va très vite et les milieux culturels n’ont pas tous les mêmes moyens d’être sur ces plateformes », déplore-t-elle.

Les activités

Sur la Côte-Nord, 29 activités sont organisées pour les Journées de la culture qui se tiendront le 30 septembre et le 1er et 2 octobre.

À Sept-Îles, la population aura le choix entre des ateliers de sérigraphie ou de bricolage, un brunch littéraire et musical, des concerts et des projections de films.

À Baie-Comeau, l’Ouvre-boîte culturel propose une soirée littéraire à micro ouvert. Une exposition de sacs est également organisée en collaboration avec le Cercle de fermières de Baie-Comeau-Mingan. Pour les plus jeunes, la bibliothèque Alice-Lane hébergera un atelier de BD-haïkus.

Dans la péninsule, Ragueneau organise un déjeuner sur le thème de l’émission de télévision et Pointe-Lebel, un défilé de mode excentrique.

Quant aux habitants de la Haute-Côte-Nord, ils pourront fabriquer un capteur de rêve et partir à la découverte du sentier de la biodiversité au Centre Archéo-Topo, entendre le chœurà Sacré-Cœur et visiter le poste de traite Chauvin de Tadoussac.

Pour plus de détails, on peut consulter le site www.journeesdelaculture.qc.ca, onglet «Les activités ».

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