Crises, rebondissements et déficit en hausse au menu du CISSS

Par Charlotte Paquet 23 juin 2017
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Baie-Comeau – Les crises et leurs multiples rebondissements ont beau avoir été des éléments marquants de l’année 2016-2017 au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord, d’après son président-directeur général, Marc Fortin, le déficit budgétaire qui a bondi à 8 M$ demeure un autre élément important du portrait.

Il y a un an, le CISSS se disait pourtant confiant d’atteindre l’équilibre budgétaire au 31 mars 2017 en effaçant le manque à gagner de 4 M$ qu’il trainait alors. Or, en janvier 2017, un plan de transformation était adopté avec une dizaine de mesures de compressions pour faire face à un déficit prévisible dû à de nouvelles compressions budgétaires de Québec.

L’établissement termine l’année avec un manque à gagner qui a doublé en un an. Et, n’eût été les 3 M$ additionnels consentis par le ministère de la Santé et des Services sociaux à la demande de M. Fortin, c’est à 11 M$ que le déficit se situerait. Ce montant reçu a couvert la somme supplémentaire de 1 M$ de plus attribuable à la masse salariale, principalement à l’assurance-salaire, et à celle de 2 M$ pour les ressources non institutionnelles.

Maraudage et Optilab

Le maraudage syndical et les nombreuses sorties médiatiques qui sont venues avec ont laissé des marques au CISSS. Passer de 30 unités d’accréditation à seulement quatre ne se fait pas sans dénonciations de toutes sortes de la part des syndicats dans les médias pour tenter d’attirer des groupes de travailleurs dans ses rangs, a souligné le président-directeur général du CISSS.

Le dossier Optilab, et sa centralisation des analyses de laboratoire dans un laboratoire serveur au Saguenay, a également eu une place prépondérante dans l’actualité liée à la santé. « Optilab nous a amené un flot de difficultés et de réactions. C’est un projet sur trois à cinq ans », a rappelé M. Fortin.

Même si les 80 technologistes médicaux de la Côte-Nord et le budget des huit laboratoires biomédicaux relèvent désormais de la région voisine, cela n’enlève rien au fait que les travailleurs conservent leurs postes et continuent de payer des taxes et de faire leur épicerie dans la région, a-t-il insisté.

Enfin, le PDG a noté qu’aucun service n’a été coupé ou érodé et même que les heures travaillées ont plutôt augmenté à la faveur de l’ajustement de l’offre dans certains secteurs. Il a aussi rappelé les visites du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, dans le cadre d’investissements majeurs, notamment au pavillon Gustave-Gaudreault et à l’urgence de Sept-Îles ainsi qu’au centre d’hébergement Boisvert de Baie-Comeau.

En un an, le CISSS a vu cinq de ses hauts dirigeants démissionner. Deux ont quitté pour la retraite et trois pour d’autres raisons.

 

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