En mémoire d’un homme d’exception

Par Shirley Kennedy 24 août 2017
Temps de lecture :
Francis Bouchard

Francis Bouchard

Nathalie Normandeau

Jean-Marie avait l’étoffe d’un combattant. Je conserverai à jamais le souvenir de la charge qu’il a menée en 2007 pour les villages du Québec. Grâce à sa détermination et son extraordinaire pouvoir de persuasion, il a permis de faire adopter le premier plan d’action en faveur des municipalités dévitalisées. Le maire de Portneuf-sur-Mer venait de faire plier le gouvernement du Québec. Peu de maire ont pu réaliser un tel exploit!

Son départ m’attriste profondément. Je ne lui connaissais aucun ennemi. Bien au contraire! Il fait partie de ces grands dont le départ laisse un immense vide. Souhaitons que ses actions soient source d’inspiration pour la jeune génération. Merci Jean-Marie!

– Nathalie Normandeau,

ex-ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire


Jacques Tremlay

Jean-Marie Delaunay était un homme loyal, intègre, grand défenseur de ses citoyens. Il était très persuasif dans la présentation de ses projets. Apprécié de tous, il était également très impliqué au niveau régional. C’est une grande perte pour Portneuf-sur-Mer et toute la région. Je perds un ami.

– Jacques Tremlay,

ex-directeur régional du ministère des Affaires municipales


Gontrant Tremblay

Pour avoir travaillé avec lui comme directeur général et secrétaire-trésorier pendant près de trente ans, je peux dire que monsieur Delaunay avait à cœur, comme maire, en tout premier lieu, le bien-être de ses contribuables. D’une très grande disponibilité, il ne ménageait pas les heures de travail. En tant que maire de la Municipalité de Porteuf-sur-Mer et préfet de la MRC de La Haute-Côte-Nord il a fait beaucoup pour sa Municipalité et notre région. Il a, entre autres, obtenu beaucoup pour les municipalités dévitalisées. Monsieur Delaunay était un homme intègre, simple et généreux. Avec son franc-parler, il n’avait pas peur de dire ce qu’il pensait et ce, peu importe la fonction que la personne occupait.

– Gontran Tremblay,

maire de Portneuf-sur-Mer


Francis Bouchard

J’ai connu personnellement Monsieur Delaunay parce qu’il a hébergé mon fils aîné qui jouait au hockey dans le midget avec son fils Dave. Au niveau de la MRC où j’ai côtoyé l’homme politique, l’expérience a été extraordinaire. On savait où on s’en allait avec Monsieur Delaunay. Il était axé sur les services aux citoyens, il n’avait qu’une parole, il était franc, sérieux et honnête. Sous l’ère Delaunay, ce fut une période exceptionnelle.

– Francis Bouchard,

maire des Bergeronnes


Quand j’ai commencé à siéger à la MRC, Jean-Marie Delaunay a été en quelque sorte mon mentor. Je ne connaissais pas le fonctionnement de la MRC. Au fil du temps, il est devenu plus qu’un collègue. J’ai une grande admiration pour lui. Il a fait énormément pour la région et il a travaillé pour sa municipalité et la MRC. La Haute-Côte-Nord perd un grand ami et un homme qui avait une vision de développement pour sa région.

-Jean-Roch Barbeau,

maire de Colombier


En mon nom personnel, au nom du Conseil, de tous nos employés et au nom de la population de Forestville, nous offrons nos sincères condoléances à la famille. Bon repos à ce grand politicien, cet homme de convictions qui a défendu les intérêts de la Haute-Côte-Nord, ce passionné du développement local et régional. J’ai eu le privilège de bénéficier de ses enseignements et conseils et j’ai pu apprécier ses grandes qualités d’écoute, de respect, de dynamisme, de visionnaire.

-Micheline Anctil,

mairesse de Forestville


Monsieur Delaunay a travaillé très fort pour la Côte Nord et la Haute-Côte-Nord en particulier. Et aussi pour aider les petits villages. Je l’ai côtoyé pendant douze ans. C’est une grande perte. Et même s’il s’était retiré de la vie politique, il devait avoir envie parfois de sortir de l’ombre pour dire sa façon de penser à certains décideurs et politiciens.

– Pierre Marquis,

ex-maire de Tadoussac


Lorsque je suis devenu maire de Longue-Rive, Monsieur Delaunay était déjà un monument. J’ai travaillé plusieurs dossiers avec lui dont celui des municipalités dévitalisées. C’était une personne de convictions. Il avait ses idées et ce n’était pas toujours évident, mais on a fait un arrimage pour être capables de faire du développement. Jean-Marie Delaunay c’était un homme de cœur, il croyait en l’avenir de la MRC. Bien que parfois nous menions des dossiers ardus, il avait toujours un côté positif à soulever lorsque tout était réglé. J’offre mes plus sincères sympathies à toute la famille.

– Mario Tremblay,

ex-maire de Longue-Rive


Je respectais beaucoup monsieur Delaunay. C’était un monsieur qui était très allumé malgré son âge. Il a fait énormément pour les municipalités à vitaliser. Il était très ouvert aux communications. Je m’étais présenté contre lui pour le poste de préfet et je sais qu’il n’avait pas apprécié mais il savait que ce n’était pas personnel. Nous partagions la même vision mais nous n’avions pas la même façon de faire.

– Gilles Pineault,

ex-maire de Sacré-Cœur


Jean-Marie Delaunay a travaillé très fort pour développer. Très rigoureux, affable et aucunement rancunier. Il a donné pratiquement sa vie pour son milieu après toutes ces années à la préfecture ainsi qu’à la mairie de Portneuf-sur-Mer. C’est un homme qui s’investissait à fond dans ce qu’il entreprenait. Il s’est battu pour son monde.

– Pierre Laurencelle,

ex-maire des Escoumins


Luc Brisson

C’est à la fin des années 1950 que Jean-Marie quitte Amqui pour venir à Saint-Anne- de-Portneuf afin de jouer au hockey senior pour la compagnie Consolidated Bathurst. Sans le savoir notre bon ami Jean-Marie sera une personnalité qui marquera son village, la Haute-Côte-Nord et sa région, la Côte-Nord.

Contre toute attente c’est en 1970 que Jean-Marie et le docteur Paquet obtiennent une franchise dans la ligue junior Côte-Nord, et ce même si Forestville n’avait pas d’aréna. Il fallait être audacieux! Aujourd’hui, je pense sincèrement que Jean-Marie a fait le succès de cette ligue qui a fait rayonner la Côte-Nord avec l’expansion vers Sept-Îles. Cette équipe a marqué toute une génération. Jean-Marie a été le premier instructeur de l’équipe. Avec son style flamboyant il en a passé des savons aux arbitres. Il s’est même permis de nous encourager à vider le banc des joueurs pour montrer notre caractère et menacer les officiels avec un bâton de hockey. Dans mon livre à moi, Michel Bergeron c’est de la petite bière à coté de notre Jean-Marie. Par la suite s’est installée la dynastie des Chevaliers juniors qui a inspiré plusieurs générations de joueurs de hockey.

En 1981 la ville de Foresville a été l’hôte des Jeux du Québec Côte-Nord et j’ai eu le plaisir de présider les Jeux tandis que Jean-Marie est un membre du comité. J’ai une belle anecdote à ce sujet. Lors de nos rencontres matinales du comité, il se plaignait qu’il n’avait pas de radio. L’organisation avait embauché une personne pour gérer les Jeux. Jean-Marie se penche vers moi et me dit : Luc, Rodrigue Simard, responsable des Jeux du Québec est toujours avec Denise, donc il n’a pas besoin de radio. C’est ainsi que je demandai à Rodrigue de donner sa radio aux membres qui en avaient besoin.

Jean-Marie a été un politicien de première classe. Il avait le respect de tous les libéraux, les conservateurs et péquistes peut importe les Partis au pouvoir, la Haute-Côte-Nord se tirait toujours d’affaires. Il a côtoyé les grands politiciens comme les Guy Chevrette, Jean Charest, Yvon Picard, Ghislain Maltais, Lucien Bouchard, Pauline Marois et sa grande amie Nathalie Normandeau. J’ai retenu une seule anecdote de son parcours politique. Lors du déluge en 1996 le premier ministre Lucien Bouchard vient à Forestville pour évaluer les dégâts. Jean-Marie présenta un plaidoyer en faveur des pourvoiries. Il fut tellement convainquant que le premier Ministre l’amena en avion à Baie-Comeau pour sa visite. Durant le trajet il dégagea de 3 à 4 millions à la Côte-Nord pour leur venir en aide et c’est la MRC de la Haute-Côte-Nord qui géra le projet à 100%.

Pour terminer, j’aimerais vous parler des secrets de voyage avec son grand ami feu Georges-Henri Gagné, ex-préfet de la Manicouagan. Ils aimaient la bonne bouffe. Leurs restaurants préférés étaient le Deauville pour le steak New-York 32 onces. Et sur la liste il y avait le souper homard du vendredi au Hilton où ils pouvaient déguster jusqu’à 7 homards.

Salut Jean-Marie et merci pour tout ce que tu as accompli pour notre région et je suis très fier que nos chemins se soient croisés.

– Luc Brisson,

ami de la famille