Avec passagers à bord – Le Armand-Imbeau tombe en panne en plein milieu du Saguenay

Par Charlotte Paquet 4 novembre 2017
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Alain Therrien est l’un des 26 passagers qui s’est trouvé coincé au milieu du Saguenay entre Baie-Saint-Catherine et Tadoussac. Photo courtoisie

Alain Therrien est l’un des 26 passagers qui s’est trouvé coincé au milieu du Saguenay entre Baie-Saint-Catherine et Tadoussac. Photo courtoisie

Baie-Comeau – Des passagers de la traverse Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine ont passé une cinquantaine de minutes en plein milieu de la rivière Saguenay, dans la soirée du 24 octobre, lorsque le navire Armand-Imbeau s’est retrouvé immobilisé en raison d’une panne.

L’événement est survenu au départ de 19 h de Baie-Sainte-Catherine vers Tadoussac. Selon Maryse Brodeur, porte-parole de la Société des traversiers du Québec, le bris d’un interrupteur de contrôle du système de contrôle de propulsion explique la situation.

Finalement, l’équipage a réussi à corriger temporairement le problème et permis au navire de naviguer jusqu’à son port de destination à Tadoussac. Cependant, l’accostage ne s’est pas fait sans difficulté.

Le Armand-Imbeau a dû accoster à l’envers, ce qui a nécessité « de faire tourner les véhicules sur le pont et faire sortir les camions de reculons dans la rampe «, a indiqué Mme Brodeur. Il aura fallu entre 20 et 30 minutes pour vider le bateau.

Par la suite, des travaux de réparation ont été effectués. Finalement, la situation a été régularisée en moins de deux heures. « Une mesure correctrice sera mise en place afin d’éviter qu’une telle situation se reproduise », assure la porte-parole.

Un témoin raconte

Alain Therrien fait partie des 26 passagers qui se sont retrouvés immobilisés au milieu du Saguenay entre Baie-Sainte-Catherine et Tadoussac en pleine noirceur et sous la pluie et la brume épaisse. Il a accepté de raconter ce qu’il a vécu.

« Je m’étais canté pour réussir à dormir un peu et un travailleur (du navire) a frappé à ma fenêtre. Il m’a réveillé pour me dire que je pouvais me rendormir, car il y avait un bris et on en avait pour un bout. On était rendu dans le milieu du Saguenay », a souligné l’homme.

Selon lui, il y avait environ une rangée et demie de véhicules de promenade et trois ou quatre camions lourds. Comme il pleuvait, la plupart des gens sont demeurés à l’abri dans leur voiture ou leur camion.

Tout à coup, les passagers ont été surpris par un énorme bruit qui venait de se produire. « Tout le monde s’est réveillé. On pensait qu’on avait frappé un autre bateau. On est tous sortis de nos véhicules pour aller voir ce qui se passait », a noté Alain Therrien.

Ils ont constaté que la partie arrière du Armand-Imbeau venait de frapper le mur du quai à Tadoussac. « Le bateau était quasiment à 90 degrés », a souligné encore le témoin. Le navire a heurté le mur à quelques reprises par la suite avec le vacarme qui venait avec. D’après Alain Therrien, c’est comme si le capitaine effectuait des manœuvres qui pouvaient ressembler à « pèse sur le gaz, pèse sur le frein, pèse sur le gaz, pèse sur le frein. »