Réduction des services d’hospitalisation aux Escoumins – Les syndicats réagissent

Par Jacqueline Richer 22 novembre 2017
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Les Escoumins – Le Syndicat des intervenantes et des intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ-CSO) et la Fédération de la Santé du Québec (FSQCSO) qualifient de très mauvaise surprise pour la population et le personnel la décision, prise par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord, de réduire le nombre de lits d’hospitalisation à l’installation des Escoumins.

D’après Nathalie Savard, présidente du SIISNEQ-CSQ, « pour un employeur qui prétend habituellement que le syndicat est un partenaire, il n’a certainement pas mis en pratique sa philosophie dans ce cas-ci. Un simple avis de quatre jours pour une annonce aussi sérieuse démontre le peu de respect de la direction générale du CISSS, tant à l’égard de la population que du personnel ».

Elle qualifie de « désinvolte » cette décision. « Du jour au lendemain, on décide de transférer des patients à Baie-Comeau, obligeant leurs proches à faire trois heures de route, aller-retour, en voiture pour aller les visiter. Sans compter que la route peut être très difficile en hiver dans cette région, ce qui augmente d’autant plus les risques encourus. Ça n’a aucun sens ». Nathalie Savard s’inquiètait de ce qu’il va adviendrait du personnel concerné par cette décision, car personne ne savait encore ce qui allait arriver à partir du 20 novembre.

Pour sa part, la présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour, met en doute le bien-fondé de cette décision et se demande « si le CISSS n’a pas choisi de protéger le confort des médecins au détriment des intérêts de la population et du personnel ».

Réactions de l’APTS

À la suite de cette annonce, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) de la Côte-Nord déplore « une gestion erratique des services de proximité sur la Côte-Nord. On annonce sans préavis le transfert de patients âgés à Baie-Comeau, à trois heures de route du lieu de résidence de leurs proches. On se croirait de retour au siècle dernier! », s’indigne Danielle Duguay, répondante politique de l’APTS dans la région.

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