Les travailleurs saisonniers reviennent à la charge

Par Shirley Kennedy 16 mars 2018
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Les travailleuses et travailleurs de l’industrie saisonnière manifestent depuis 9 h 30 ce matin, afin de dénoncer les conditions dans lesquelles ils sont plongés alors que certains vivent le trou noir depuis plus de 5 semaines.À Tadoussac et Forestville, près de 80 travailleurs et sympathisants ont répondu à l’appel d’Action ChômageCôte-Nord et du Conseil Central Côte-Nord CSN, et réclament des mesures d’urgence pour contrer le trou noir.

Le Grand rassemblement populaire s’est étendu dans l’est du Québec, soit à Tadoussac, Forestville et Baie-Comeau, dans le Bas-St-Laurent, en Gaspésie, au Iles-de-la-Madeleine et même au Nouveau-Brunswick.

 

Les régions oubliées

Pour Marlène Thiffault d’Action Chômage Côte-Nord, « le gouvernement fédéral a manqué à ses promesses et se fout totalement de la réalité de la Côte-Nord. Ce n’est pas demain qu’on veut une solution, c’est maintenant! », a-t-elle lancé devant la cinquantaine de manifestants massés devant les portes closes des bureaux de Service Canada au Centre Forestville.

Appuis

La grogne qui a suivi la déception du budget fédéral a culminé la semaine dernière, alors que le nombre d’heures de prestations exigées est passé à 700 heures pour 14 semaines de prestations.

Le maire de Portneuf-sur-Mer, Gontran Tremblay, seul élu présent à la manifestation de Forestville, a partagé sa déception face à l’attitude du gouvernement Trudeau. « Après de nombreuses manifestations et représentations, le gouvernement fait toujours la sourde oreille. Ils se foutent totalement des gens des régions et des travailleurs. Il faudrait peut-être davantage de solidarité des employeurs et ceux qui ne vivent pas le trou noir », a-t-il déploré.

Quant à la député de Manicouagan Marilène Gill, elle a manifesté son appui à la situation des travailleurs de l’industrie saisonnière par voie de communiqué émis jeudi. « J’ai l’intention de continuer à travailler, à poser les actions nécessaires et à maintenir la pression sur le gouvernement tant et aussi longtemps que nous n’aurons pas obtenu des gains réels et des solutions pour régler définitivement les problématiques du trou noir », a-t-elle conclu.