Mason reçoit enfin son autorisation environnementale

Par Steeve Paradis 18 juin 2018
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C’est sur ce terrain que Mason Graphite construira son usine de traitement du minerai à Baie-Comeau. VÉRIFIER SI C’EST BIEN LE BON ENDROIT.

C’est sur ce terrain que Mason Graphite construira son usine de traitement du minerai à Baie-Comeau. VÉRIFIER SI C’EST BIEN LE BON ENDROIT.

Baie-Comeau – Le dernier obstacle sur la route de Mason Graphite vers la concrétisation de son projet d’une mine de graphite et d’une usine de traitement à Baie-Comeau est désormais levé. L’entreprise a reçu la semaine dernière le tant attendu décret gouvernemental lui donnant l’autorisation environnementale d’aller de l’avant.

« C’est une très belle journée aujourd’hui. Ça signifie que le gouvernement nous donne enfin l’autorisation nécessaire pour démarrer le projet », a lancé le vice-président exécutif de Mason, Luc Veilleux. « Les travaux de préparation du terrain de l’usine vont s’amorcer d’ici la fin de l’été, pour une mise en service prévue fin 2019 et une production commerciale pour 2020 », a-t-il ajouté.

Les travaux d’aménagement des lieux à la mine du lac Guéret, à près de 300 kilomètres au nord de Baie-Comeau, devraient aussi débuter dans les prochaines semaines, a estimé M. Veilleux, également chef de la direction financière de l’entreprise. Des travaux sur la route forestière 202, donnant accès à la mine, ont déjà été réalisés.

Mason Graphite n’a pas encore complété le montage financier du projet, évalué à 200 M$. Là aussi, Luc Veilleux espère que cette étape sera complétée à la fin de l’été. « Tant qu’on n’avait pas notre permis, certains investisseurs préféraient attendre », a-t-il fait valoir.

Mason avait déjà levé une douzaine de millions de dollars au printemps afin de commander certaines pièces d’équipements nécessaires à la construction de l’usine et qui prennent de 6 à 12 mois à être fabriquées et livrées.

Journée merveilleuse

« C’est une journée merveilleuse pour Baie-Comeau et la Manicouagan », s’est enflammé le maire Yves Montigny, qui estime que Baie-Comeau vient du coup « amorcer sa phase de diversification (économique) » en rappelant que l’industrie minière était dans la région « un domaine qu’on n’avait pas vraiment développé ».

M. Montigny a confié que l’obtention du décret environnemental « était la partie qui nous inquiétait le plus ». Il a ainsi lancé que « ce matin, on n’est plus dans les risques du tout » et que les actions allaient s’accélérer dans ce dossier. « La municipalité a encore du travail à faire avec Mason, mais plus rien n’empêche d’avancer. »

Tout comme Luc Veilleux, le maire de Baie-Comeau pense que la recherche de partenaires financiers sera moins ardue pour la compagnie.

« À partir du moment où on sentait une résistance au niveau environnemental, que le feu vert n’est pas donné par le ministère, c’est toujours difficile de boucler le montage financier. S’il n’y a plus ces contraintes, ça va très bien aller et ça va faciliter la tâche de Mason Graphite », a indiqué l’édile.

Marché toujours bon

De l’avis du vice-président de Mason, la demande mondiale pour ce minerai est encore forte. « Les prix ont même augmenté un peu depuis le début de l’année », a-t-il souligné. Une fois en opération, l’usine de traitement du graphite de Baie-Comeau devrait produire 50 000 tonnes de concentré, soit environ 10 % de la production mondiale actuelle.

Rappelons qu’au total, l’exploitation de la mine, le transport du minerai et les opérations de l’usine de traitement du graphite créeront une centaine d’emplois, dont plusieurs reviendront aux Innus de Pessamit en vertu d’une entente répercussions et avantages.

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