La SOPFEU voit la lumière au bout du tunnel

Par Charlotte Paquet 11 juillet 2018
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Baie-Comeau – La pluie tombée sur la région dans la nuit de jeudi à vendredi de la semaine dernière a fait le bonheur de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU), qui y voit là un signe positif de Dame Nature pour l’aider à venir à bout de l’incendie majeur dans le secteur de Labrieville.

« On a reçu entre 10 et 15 mm de pluie selon les secteurs de l’incendie. C’est très bon », a affirmé Émilie Bégin, agente à la protection et à l’information de la SOPFEU, vendredi matin. Cette quantité était jugée suffisante pour faire baisser l’activité pendant la journée et aider les équipes de pompiers forestiers dans leurs interventions.

Mais la porte-parole ne pouvait toujours pas confirmer si l’incendie pourra être officiellement maîtrisé vendredi. Les équipes poursuivaient leur travail sur le contour de l’immense feu qui, faut-il le rappeler, couvre une superficie de 12 840 hectares, soit près de 130 km carrés. Pas moins de 140 pompiers forestiers étaient à l’œuvre.

Allumé le 26 juin après qu’un chalet ait été la proie des flammes, l’incendie a été déclaré contenu une semaine plus tard, soit le 3 juillet. Lorsqu’un feu de forêt est contenu, cela signifie que sa superficie ne devrait pas augmenter. Il est reconnu maîtrisé lorsque sa progression est officiellement stoppée. Reste ensuite l’étape de l’extinction.

Route 385

Vendredi, la route 385 qui relie Forestville à l’ancienne municipalité de Labrieville sur une distance de 82 km était toujours fermée. « Pour l’instant, on ne réévalue pas qu’on va l’ouvrir prochainement », a confié Mme Bégin. Il en va de la sécurité des gens de la SOPFEU qui combattent l’incendie et de l’efficacité de leurs interventions, selon elle.

La situation de la route est révisée au quotidien par la SOPFEU, en collaboration avec Transport Québec et le ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs (MFFP).

La réouverture de la 385 est attendue impatiemment par les nombreux villégiateurs qui possèdent des chalets ou des camps dans le secteur, principalement sur le territoire de la Zec de Labrieville. Il y a aussi les pourvoyeurs à qui il tarde de pouvoir accéder au secteur.

Au MFFF, Catherine Thibeault reconnaît que des groupes particuliers ont reçu l’autorisation de circuler dans la zone fermée au cours des deux dernières semaines, mais en convois et de façon sécuritaire. Ce fut le cas pour la scierie Boisaco, qui a pu aller récupérer le bois déjà récolté avant l’incendie. L’entreprise a également pu y avoir accès afin de déplacer ses équipements plus au nord.

Les employés d’Hydro-Québec aux centrales Bersmis-1 et Bersimis-2 peuvent également franchir la zone fermée.

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