Projet d’enseignement novateur à la Forêt Montmorency – Le CFP de Forestville et l’Université Laval unissent leur expertise

Par Shirley Kennedy 5 octobre 2018
Temps de lecture :
Le programme d’études professionnelles Conduite de machinerie lourde sera relocalisé sur le territoire de la Forêt Montmorency pour la durée du projet pilote, soit trois ans. Photo courtoisie

Le programme d’études professionnelles Conduite de machinerie lourde sera relocalisé sur le territoire de la Forêt Montmorency pour la durée du projet pilote, soit trois ans. Photo courtoisie

Forestville — Le Centre de formation professionnelle (CFP) de Forestville s’associe avec la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval dans l’élaboration d’un projet pilote qui permettra aux deux établissements d’enrichir leurs formations respectives.

C’est sur le site de la Forêt Montmorency, la plus grande forêt d’enseignement et de recherche universitaire au monde située dans la Réserve faunique des Laurentides, que les partenaires offriront deux formations des programmes d’études professionnelles, soit Abattage et façonnage des bois et Conduite de machinerie lourde en voirie forestière.

Selon Patricia Lavoie, agente aux communications à la Commission scolaire de l’Estuaire, ces formations permettront aux étudiantes et aux étudiants de niveaux professionnel et universitaire d’avoir une vue d’ensemble des rôles et responsabilités de chacun des acteurs dans le processus de travaux forestiers et de réaliser des essais technologiques durant les opérations forestières.

Un plus à divers niveaux
Dans le cadre de ce projet, les deux établissements d’enseignement simuleront les activités de planification, de réalisation et de suivi des travaux d’une mini-entreprise, « ce qui rendra les apprentissages plus concrets pour les futurs ingénieurs forestiers, qui seront amenés à gérer des équipes de travail et à optimiser l’utilisation des ressources forestières », précise Mme Lavoie.

Hugues Sansregret, directeur des opérations de la Forêt Montmorency, salue cette initiative qui ramène les étudiants à un niveau d’apprentissage des plus réalistes. « La Forêt Montmorency a été créée dans l’esprit d’être le meilleur reflet possible des réalités inhérentes au monde forestier. Ce projet ajoute des paramètres encore plus concrets pour les étudiants ».

La présence des étudiantes et des étudiants, ainsi que de la machinerie du CFP de Forestville sur le site de la Forêt Montmorency viendra bonifier la collecte de données de recherche en lien avec la calibration des têtes d’abattage. La même logique peut également s’appliquer à des formations données en voirie forestière.

Enfin, les échanges avec les formateurs du CFP de Forestville sur les contraintes des différents travaux permettront de cerner et de mieux comprendre l’exécution des travaux. « Pour les élèves du CFP de Forestville, cette collaboration représente également une occasion privilégiée de vivre une véritable expérience de camp forestier sur le site même de la Forêt Montmorency, où il sera possible pour eux d’être hébergés », indique le directeur du CFP de Forestville, Michel Savard.

Projet pilote de trois ans
Dans une communication adressée récemment à la Commission scolaire de l’Estuaire, le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Sébastien Proulx, a salué l’initiative des deux partenaires du projet qui présente, selon lui, « un intérêt pédagogique » digne de mention. « Les élèves ainsi formés pourront mieux situer leur rôle en fonction de celui des autres travailleurs de la foresterie, tout en ayant une meilleure idée des perspectives de carrières qui s’offrent à eux ».

La délocalisation de la formation des programmes d’études professionnelles Abattage et façonnage des bois et Conduite de machinerie lourde en voirie forestière sur le territoire de la Forêt Montmorency est un projet pilote de trois ans. Ce projet permettra de former un maximum de 12 élèves par année pour le premier programme et de 24 pour le second. « Précisons que le fait de dispenser ces deux formations sur le site de la Forêt Montmorency n’empêche en rien le démarrage de cohortes en parallèle sur le territoire de la Commission scolaire de l’Estuaire », conclut Patricia Lavoie.

Partager cet article