Les employés en réadaptation ne veulent plus travailler inutilement la fin de semaine

Par Mathieu Morasse 9 février 2019
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Marie-Claude Chiasson est présidente de l’exécutif septilien de l’APTS Côte-Nord. Photo Le Nord-Côtier

Marie-Claude Chiasson est présidente de l’exécutif septilien de l’APTS Côte-Nord. Photo Le Nord-Côtier

Un groupe de physiothérapeutes et d’ergothérapeutes ont demandé mercredi au conseil d’administration du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord d’abandonner un programme « inefficace » et « coûteux » les obligeant à travailler les fins de semaine.

Selon Marie-Claude Chiasson, présidente de l’exécutif septilien de l’Alliance du personnel professionnel et technique du réseau de la santé (APTS) Côte-Nord, le projet est en place depuis environ un an à Sept-Îles et Baie-Comeau dans le secteur de l’hospitalisation.

Le CISSS songerait à élargir la mesure dès le 11 février aux soins de réadaptation post-hospitalisation. Le syndicat demande plutôt à l’employeur d’abolir le programme.

« Ce qu’on propose, c’est de mettre un service de garde la fin de semaine. On pourrait très bien traiter ces cas-là quand ils se présentent à l’urgence et ça règlerait notre problème de surcharge de travail la semaine », soutient Marie-Claude Chiasson.

Le pdg du CISSS de la Côte-Nord, Marc Fortin, a indiqué lors de la dernière séance du conseil d’administration que l’établissement est encore en réflexion.

Service utile?

Marc Fortin a expliqué le fondement du projet. « Notre premier principe, c’est que la physiothérapie ou la réadaptation, c’est très important pour notre clientèle. Et si c’est important, il faut desservir la clientèle aussi la fin de semaine », fait-il valoir.

« Donc il n’y avait pas de services de deuxième ligne la fin de semaine, et durant ce temps-là, les gens n’avaient pas de service de réadaptation et étaient alités à l’hôpital », ajoute-t-il.

L’APTS rétorque que les physiothérapeutes et les ergothérapeutes ayant dû travailler les samedis et dimanches à l’hôpital de Sept-Îles n’ont reçu que 34 demandes de service depuis un an. Cela n’aurait permis de libérer que 16 lits. La situation serait la même à Baie-Comeau.

« Le CISSS veut offrir des services la fin de semaine, mais la demande n’est pas là, ça ne répond pas aux réels besoins », affirme Mme Chiasson.

Surcharge la semaine

Le syndicat fait aussi valoir que la mise en place de quarts de travail la fin de semaine a créé une problématique pendant la semaine.

« En déplaçant nos gens la fin de semaine, ils ne sont pas remplacés la semaine pendant leur absence. Et c’est là le problème, ça vient causer une surcharge sur l’ensemble de l’équipe de travail restant en place », a déploré la représentante syndicale.

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