Mauvaise presse liée à la saga de la traverse – Tourisme Côte-Nord réclame 575 000 $ pour attirer les touristes
Photo le Manic
Baie-Comeau – Tourisme Côte-Nord a bien l’intention de faire comprendre au ministre des Transports du Québec, François Bonnardel, que 115 000 $ pour tenter d’effacer la mauvaise presse découlant de la saga de la traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout, c’est largement insuffisant. La région a plutôt besoin de cinq fois plus sur un horizon de cinq ans.
Avec cette énième tuile tombée sur le service de traversier il y a deux semaines, celle de la collision de l’Apollo avec le quai de Godbout, Tourisme Côte-Nord en profite pour réitérer sa demande à Québec. On se souviendra que lors de son récent passage à Matane et Baie-Comeau, le ministre Bonnardel a annoncé l’injection de 115 000 $ dans une campagne de promotion touristique en parlant d’un premier pas.
Tourisme Côte-Nord réclame 200 000 $ rapidement afin d’attirer les visiteurs chez nous malgré toute la publicité négative des derniers mois. Sur cinq ans, elle estime avoir besoin de 575 000 $.
La présidente de Tourisme Côte-Nord/Manicouagan, Josée Girard, explique que pour 2020, la demande se situe à 150 000 $. Ensuite, pour les trois dernières années , il est question de 100 000 $, 75 000 $ et 50 000 $. Cet argent, dit-elle, sera injecté « dans une campagne offensive en marketing pour repositionner la région ». Il est question de mener cette campagne conjointement avec la Société des traversiers du Québec.
« La couverture médiatique du bris causé à l’Apollo lors de son accostage à Godbout ne fait que démontrer la pertinence de la demande faite au gouvernement du Québec », martèle encore la présidente.
Des membres écopent
Les membres de Tourisme Côte-Nord écopent déjà depuis le début de l’hiver. Ils vivent une situation difficile avec chacun des pertes variant de 5 000 $ à 20 000 $, selon Mme Girard.
La saison touristique estivale approche et Tourisme Côte-Nord veut avoir les moyens de réajuster le tir dans les plus brefs délais. « Là, en ce moment, le touriste est en train de prendre ses décisions pour l’été. C’est une image (la saga de la traverse) qui peut s’ancrer. Il faut briser cette image-là et il faut le faire rapidement », indique-t-elle.
Mme Girard déplore que les efforts de promotion faits par Tourisme Côte-Nord, notamment avec sa récente présente au festival Montréal en lumière, soient anéantis par le service de traversier.
« On est allé toute une délégation à Montréal. J’arrive chez moi et du coup, c’est le désert maritime. Nous, on fait des efforts pour inviter les gens à venir nous visiter et il n’y a pas d’accès » conclut-elle.
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