Ouellet surpris et étonné du départ de Catherine Fournier

Par Steeve Paradis 12 mars 2019
Temps de lecture :

Martin Ouellet s’est dit étonné et surpris du départ du PQ de Catherine Fournier, mais ne craint rien pour l’avenir du parti. Photo archives Le Manic

Baie-Comeau – La surprise et l’étonnement. Voilà l’état d’esprit dans lequel s’est trouvé le leader parlementaire du Parti québécois, Martin Ouellet, à l’annonce du départ lundi de sa collègue Catherine Fournier, qui quitte le navire même si elle assure être toujours souverainiste.

Le député de René-Lévesque est aussi « déçu » de constater que Mme Fournier estime que la démarche de renouveau du PQ est vouée à l’échec avant même qu’elle ne s’amorce. La déception l’habite aussi en voyant que la sortie de la députée de Marie-Victorin court-circuite le plan d’action que le parti comptait dévoiler plus tard cette semaine.

« C’est d’autant plus surprenant qu’elle siégeait à l’exécutif national du parti. Elle savait donc qu’on met absolument tout sur la table et qu’on est prêt à discuter de tout, même du nom et des grandes orientations. Je comprends mal son geste », a-t-il lancé en entrevue avec Le Manic.

Rappelant que Catherine Fournier a été élue il y a moins de six mois sous la bannière péquiste, Martin Ouellet s’interroge à savoir dans quelle voie se dirigera la nouvelle députée indépendante. Il soutient aussi que peu de péquistes vont faire le choix de la suivre.

« On ne sait pas ce qu’elle veut faire. On attend de voir sa stratégie, mais je crois que c’est un peu prétentieux de dire qu’elle sera celle qui démarrera ce grand rassemblement souverainiste. Jean-Martin Aussant a déjà essayé ça, avec le résultat qu’on connaît », a fait valoir Ouellet en rappelant l’aventure d’Option nationale. La démissionnaire a cependant déclaré qu’elle ne cherchait pas à créer un nouveau parti.

Deuxième opposition

Même si avec ce départ, le PQ tombe à neuf députés, un de moins que Québec solidaire, le leader parlementaire a assuré que son parti demeurera le deuxième groupe d’opposition à l’Assemblée nationale.

« L’entente (avalisant le PQ et QS comme groupes parlementaires reconnus) a été signée par tous les partis et elle prévaut pour la totalité de cette 42e législature, soit jusqu’aux prochaines élections. Les moyens financiers qu’on nous alloue demeurent les mêmes », a-t-il affirmé.

Le seul impact « minime » que voit Martin Ouellet au départ de Catherine Fournier est une petite perte de temps de parole en chambre accordé au Parti québécois. « Ça lui donnera (à Mme Fournier) un temps de parole équivalent à 3 questions réparties sur une période de 20 jours », a-t-il fait savoir.

En terminant, M. Ouellet ne croit pas non plus que ce geste précipitera l’élection du nouveau chef du Parti québécois, dont l’intérim est présentement assuré par Pascal Bérubé. « On verra ce qu’en pensera le prochain conseil national des présidentes et présidents (des associations de circonscription, prévu dans deux semaines), mais pour ce qui est du nouveau chef, on garde le cap pour 2020 », conclut le député de René-Lévesque.

Partager cet article