Mais le Boréal Loppet écopera à Forestville – Hydro-Québec déversera plus d’argent en dons et commandites

Par Charlotte Paquet 14 mars 2019
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Conseillère en relations avec le milieu chez Hydro-Québec, Véronique Morency explique que l’enveloppe budgétaire augmente sur la Côte-Nord à la suite de la révision du programme de dons et commandites, mais deux organisations sportives ne se qualifient plus aux nouveaux critères. Les engagements pris en 2019 seront cependant respectés. Photo courtoisie

Conseillère en relations avec le milieu chez Hydro-Québec, Véronique Morency explique que l’enveloppe budgétaire augmente sur la Côte-Nord à la suite de la révision du programme de dons et commandites, mais deux organisations sportives ne se qualifient plus aux nouveaux critères. Les engagements pris en 2019 seront cependant respectés. Photo courtoisie

Baie-Comeau – La nouvelle orientation encadrant la politique de dons et commandites d’Hydro-Québec sera bénéfique pour la Côte-Nord, en ce sens que l’enveloppe budgétaire disponible passera de 240 000 $ en 2018 à 350 000 $ en 2019. Par contre, une organisation doit se préparer à écoper, le Boréal Loppet à Forestville.

Comme l’explique Véronique Morency, conseillère en relation avec le milieu, depuis janvier, Hydro-Québec a réorienté son engagement social vers le combat de la pauvreté, la préservation de la vitalité économique et la lutte aux gaz à effet de serre. Auparavant, la santé, l’éducation, le sport et la vitalité économique étaient ciblés.

L’augmentation des fonds dévolus à la Côte-Nord s’explique par le fait que l’enveloppe provinciale est répartie autrement en raison d’un nouveau calcul qui tient compte de la population de la région, de l’indice de vitalité et de la prévalence des enjeux identifiés dans le programme de dons et commandites.

En détail

« Parmi les 41 organismes qui en bénéficiaient en 2018 sur toute la Côte-Nord, 8 ne cadraient plus », précise Mme Morency. Or, pour six d’entre eux, il a été possible de trouver des alternatives afin qu’ils puissent se qualifier. Cela a notamment été le cas pour la Fondation de la santé et des services sociaux de Manicouagan ou La Vallée des Roseaux.

Dans le cas de Gestion Spact, qui organise l’épreuve de la Coupe du monde de paracyclisme de 2019, et du Boréal Loppet, du nom de la compétition de ski de fond qui se tiendra ce 23 février à Forestville, ce fut impossible. Par contre, Hydro-Québec respectera les engagements pris auprès de ces deux organisations cette année, assure la porte-parole.

L’an prochain, elle réduira l’aide apportée à l’événement de la Haute-Côte-Nord dans le but de l’éliminer complètement en 2021. Du côté de Gestion Spact, aucune compétition de paracyclisme n’est au programme au-delà de l’année en cours.

Fait à noter, en marge de la révision de son programme de dons et commandites, Hydro-Québec crée aussi des comités aviseurs, un dans chaque région. Ils seront formés d’employés répartis sur le territoire et de représentants du milieu liés aux trois enjeux ciblés.

« On décentralise la prise de décision, même si on passe tout de même par Montréal. Ce comité-là sera les yeux et les oreilles du groupe qui gère les budgets », précise Véronique Morency.

De l’espoir

De son côté, le président du Boréal Loppet Éric Maltais, n’a pas dit son dernier mot. Celui qui, en compagnie de ses collègues enseignants Gino Jean et Dave Delaunay a mis au monde l’événement sportif il y a quinze ans, souhaite convaincre la Société d’État du bien-fondé du Boréal Loppet dans un milieu dévitalisé comme la Haute-Côte-Nord. « Lorsqu’Hydro affirme qu’elle a réorienté son engagement social vers le combat à la pauvreté notamment, j’estime que les bourses de persévérance qui sont remises par notre organisation à des jeunes de la polyvalente des Rivières, servent justement à ça ».

Au nom du Boréal Loppet, Éric Maltais se dit même prêt à apporter quelques ajustements question de s’arrimer avec la nouvelle prérogative d’Hydro-Québec. « Nous pourrions même appeler ça les Bourses persévérance Hydro-Québec ».

Ce dernier a demandé une rencontre avec les responsables des relations avec le milieu de Baie-Comeau afin de renverser la décision. « Nous ne baissons pas les bras, il n’est pas trop tard », lance avec optimisme et détermination le président du Boréal Loppet.

Avec Shirley Kennedy

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