Aux abords de l’accès à Cap-de-Bon-Désir – La famille Gauthier réclame l’amélioration d’un tronçon de la 138

Par Charlotte Paquet 5:00 AM - 10 avril 2019
Temps de lecture :

Baie-Comeau – Une collision survenue voilà une dizaine de jours sur la route 138 aux Bergeronnes, dans le secteur de l’accès au Centre d’interprétation et d’observation de Cap-de-Bon-Désir, a ravivé une dure réalité à une famille du coin : la dangerosité du tronçon et la nécessité d’agir à son avis.

« Nous, quand on sort de chez nous, on panique et c’est à nos risques et périls », lance Louise Gauthier, dont la sœur a subi des blessures importantes dans l’accident survenu en face de la maison familiale, soit tout près de l’accès au site appartenant à Parcs Canada. Sa mère et sa sœur habitent là, tandis qu’elle-même réside non loin.

Comme le raconte la Bergeronnaise, l’arrière du véhicule de sa frangine a été embouti par un poids lourd alors qu’elle s’apprêtait à tourner à gauche en direction de la maison. « Ma sœur aurait pu en mourir. Elle s’apprêtait à entrer dans la cour et elle était déjà engagée dans la bretelle. »

« On est les seuls résidents et on est témoins de situations problématiques », souligne Mme Gauthier, qui en veut à la configuration du tronçon délimité par une courbe à chaque extrémité et une légère pente. Elle considère que la situation est particulièrement dangereuse à l’est, du côté des Escoumins. C’est d’ailleurs de l’est qu’arrivait sa sœur.

En période estivale, avec tous les touristes qui s’arrêtent au centre d’interprétation, les choses se corsent davantage sur la route, selon la dame. Elle et sa famille réclament des améliorations pour leur sécurité, mais celle de tous aussi. « On l’a signalé à Parcs Canada il y a quatre cinq ans. »

Le MTQ interpellé

Chez Parcs Canada, Valentyna Galadza-Park confirme la réception d’une lettre dans laquelle « certaines inquiétudes liées à la sécurité de l’intersection de la route 138 et du chemin du Cap-de-Bon-Désir » étaient relevées. On a fait suivre la missive au ministère des Transports du Québec (MTQ).

La porte-parole du ministère, Caroline Rondeau, atteste d’ailleurs que le secteur de l’accès au centre d’interprétation a fait l’objet du signalement d’une citoyenne en 2016. « La plainte concernait l’achalandage au centre d’interprétation et le manque de visibilité », indique-t-elle, tout en soulignant que la zone concernée est située entre deux courbes où la limite de vitesse est de 90 km/h et où se trouve aussi une légère pente.

En réaction à la plainte, le ministère a réalisé une étude de sécurité dont les résultats ont cependant confirmé, précise Mme Rondeau, l’absence de problématique particulière sur le tronçon en question, hormis le fait que la visibilité soit un peu inférieure à la norme du côté de l’approche est. D’ailleurs, pour cette raison, le ministère s’assure du contrôle de la végétation aux approches de la courbe est, ajoute-t-elle.

Au cours des cinq dernières années, quatre collisions ont été répertoriées à l’intérieur d’une zone de 200 mètres où se situe l’accès au Cap-de-Bon-Désir. Deux ont causé des blessures légères aux occupants et deux des dommages matériels seulement. « Ça révèle que le secteur n’est pas accidentogène et n’a pas de problème particulier, sauf le léger manque de visibilité », note la porte-parole.

Fait à noter, malgré la conclusion du MTQ, la municipalité des Bergeronnes considère, tout comme la famille Gauthier, que le tronçon en question présente de la dangerosité. Sa directrice générale, Marie-Ève Bouchard, assure que le sujet fera partie des discussions prévues lors d’une rencontre avec le ministère, fixée le 15 avril, afin d’échanger sur diverses problématiques de sécurité routière sur le territoire.

Partager cet article