Amy Walsh a le soccer à cœur

Les Escoumins – Le Journal Haute-Côte-Nord a discuté avec Amy Walsh lors du passage de cette dernière aux Escoumins pour supporter le club de soccer de l’endroit. Voici donc un entretien avec celle qui s’est démarquée dans l’équipe canadienne de soccer féminin.

Pourquoi avez-vous accepté de venir visiter les jeunes athlètes aux Escoumins?

Premièrement, c’est avec l’initiative de Christie et de Soccer Canada qui ont vu ce que Myriam Tremblay et Éric Tardif font ici aux Escoumins pour la communauté, mais aussi pour le soccer. Pour ma part, je suis toujours passionnée de voir ce qui se fait à ce niveau-là et pas seulement au niveau professionnel.

Tout commence ici, c’est la racine et la base de tout. Donc si je peux venir donner un coup de main et soutenir les jeunes, et montrer aux jeunes que mes débuts aussi se sont faits au niveau de la communauté, je suis toujours partante pour ça.

Est-ce que le but est de promouvoir le soccer en fait?

Oui, absolument! C’est promouvoir le soccer dans la communauté, mais aussi l’activité physique. C’est tellement important. Il y a aussi l’encouragement et le soutien qui rassemblent les gens pour une bonne cause.

Comment le sport, et plus particulièrement le soccer, vous a aidé?

À la base, j’ai commencé à 6 ans parce que mon frère jouait. J’ai aussi trois sœurs plus jeunes que moi. C’était donc une activité familiale puisque ma mère était aussi impliquée comme bénévole et mon père comme coach.

Alors, d’être entourée de telles personnes passionnées non seulement pour aider leurs enfants et leur démontrer c’est quoi une vie active, mais pour toutes les expériences, pour moi c’était le début de mon parcours comme athlète de haut niveau.

S’agit-il d’une initiative bénéfique, accessible à tous et à toutes?

Oui, certainement! Côté finance, on n’a pas besoin de beaucoup pour commencer. Bon, il faut des souliers de course, avec des crampons c’est mieux, mais à part ça, c’est tout. Évidemment, un chandail et des shorts, ça aide aussi! Ce n’est pas comme le hockey, puisqu’on on en parle souvent comme le sport du Canada, même si j’aime le hockey.

Cependant, le soccer peut apporter à une plus petite communauté qui a moins de sous ou de financement vu qu’à la base, tu n’as pas besoin de beaucoup. Ceci étant dit, c’est officiel qu’un financement tel que celui de Christie et Soccer Canada aux Escoumins, ça peut changer beaucoup et permettre aux jeunes d’aller encore plus loin dans ce sport et connaître encore plus succès.

Voyez-vous une croissance dans la présence des femmes dans le sport de haut niveau?

Oui, en plus je crois que le taux de participation est le plus élevé au soccer pour les garçons et les filles. Cependant, il y a quand même à l’âge de 12 ans, une baisse de participation des jeunes filles. Les filles décrochent du sport et on ne sait pas vraiment pourquoi. Alors, je crois qu’on a besoin de plus de financement et de soutien au niveau des études ou tout simplement pour la motivation.

Il faut des exemples et des personnes à qui s’identifier. Des personnes qui peuvent dire : « Moi j’ai fait ça, alors toi aussi tu peux le faire! » Quand tu continues dans un sport, tu peux ensuite avoir du succès, même si ce n’est pas dans le sport. Je trouve donc que pour les filles et les femmes, c’est important de leur montrer pourquoi le sport est bon pour elles.

Êtes-vous consciente que vous avez maintenant ce rôle, d’être celle qui donne l’exemple aux jeunes filles?

Oui, j’essaie toujours d’avoir ce rôle! Que ce soit pour ma fille ou mes deux garçons, c’est important comme mère de leur montrer une vie active et une vie en santé et qu’est-ce que ça peut leur apporter au quotidien.

De plus, quand j’étais petite, je n’avais pas d’idole dans l’équipe nationale de soccer ou dans le monde du sport. Mon idole, c’était mon grand frère, c’était aussi Wayne Gretzky, mais il n’y avait pas de femmes.

Maintenant, on a ça. Par exemple, l’équipe canadienne va jouer une coupe du monde cet été. Ce sont des filles qui vivent de leur sport et c’est beau à voir. On peut dire aux jeunes filles qu’elles peuvent faire ça comme travail dans la vie. Si tu le veux, si tu y mets le travail et si tu as le soutien de ta communauté, c’est possible!

Un geste comme cette visite peut tout changer. Êtes-vous d’accord?

C’est exactement ça. Parfois, c’est le petit boost qu’une communauté ou une jeune fille a besoin et ça me fait plaisir de contribuer à ça aujourd’hui!