La STQ jette son dévolu sur le Saaremaa

Par Steeve Paradis 5:00 AM - 25 avril 2019
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Le pdg par intérim de la STQ, Stéphane Lafaut, et le directeur du bureau de gestion de projet de l’organisation, Benoît Cormier.

Le pdg par intérim de la STQ, Stéphane Lafaut, et le directeur du bureau de gestion de projet de l’organisation, Benoît Cormier.

Baie-Comeau – C’était un secret de polichinelle. La Société des traversiers du Québec (STQ) vient de conclure l’acquisition du , ce traversier norvégien jumeau du , en service entre Blanc-Sablon et St.Barbe. La transaction est évaluée à 39 M$.

Le président-directeur général par intérim de la STQ, Stéphane Lafaut, en a fait l’annonce mercredi de la semaine dernière. Cette offre d’achat était conditionnelle à la conclusion de certaines modalités, dont évidemment une inspection complète et des essais en mer. Des représentants de la STQ se sont déplacés en Allemagne, où se trouve le navire, pour conclure l’achat.

Parmi les conditions qui devaient être respectées avant l’acquisition, qui comprenait plusieurs clauses, la société avait exigé que le Saaremaa soit remis en état complètement à la suite de sa collision avec un cargo le 26 mars.

Cette collision avait mis du sable dans l’engrenage, a reconnu le pdg, et a retardé de deux semaines le processus de vente. C’est justement lors de la journée de l’accident que M. Lafaut devait signer la promesse d’achat.

« Acheter un navire à l’étranger, c’est un long processus et à 39 M$, il fallait être sûr de notre coup. On voulait être assurés que les intérêts de la STQ étaient protégés », a soutenu le patron, confiant au passage que le Saaremaa était dans la mire de l’organisation depuis au moins un an.

M. Lafaut s’est dit convaincu que « cette acquisition rendra très improbable un nouvel épisode comme celui que nous avons vécu » à la traverse Matane-Côte-Nord, privée de son navire régulier depuis la mi-décembre et dont les remplaçants ont connu des fortunes diverses ou doivent remplir d’autres mandats ailleurs.

Pour plusieurs décennies

Le pdg par intérim estime que le Saaremaa deviendra le navire de relève de la STQ « pour plusieurs décennies » et qu’il saura répondre aux besoins avec sa capacité de 12 camions, 150 voitures et 600 passagers.

On assure qu’il est également capable de naviguer dans les glaces, même si le Qajaq W a peiné à ce chapitre cet hiver.

Le Saaremaa traversera l’Atlantique à partir de cette semaine, avec à bord un capitaine et deux chefs mécaniciens de la STQ, qui se familiariseront avec le navire. Son transport jusqu’à Québec, où il devrait arriver à la mi-mai, sera aux frais du vendeur.

Une fois aux installations de la STQ, le Saaremaa fera l’objet de plusieurs travaux afin notamment de le mettre aux normes de navigation canadiennes pour, qu’au mieux, il entre en service entre Matane et la Côte-Nord à la mi-juillet.

« Habituellement, ça prend 12 semaines pour mettre en service un navire, mais on vise une opérationnalisation en huit semaines afin de le mettre en service le plus rapidement possible », a soutenu M. Lafaut, ajoutant qu’il est toutefois « hors de question de tourner les coins ronds ».

Retour du Félix-Antoine-Savard

Avant l’entrée en fonction du Saaremaa, la STQ entend réactiver le Félix-Antoine-Savard. Si l’organisme a les autorisations nécessaires, il entrera en service dès que possible. Quant au service du CTMA Voyageur, il prendra fin le 31 mai.

La liaison aérienne entre Mont-Joli, Baie-Comeau et Sept-Îles, pour sa part, se poursuivra jusqu’au 31 juillet. Et depuis quelques jours, les trois autres traverses à l’ouest de Baie-Comeau ont repris leurs activités, offrant en moyenne 14 traversées par jour, a pris soin de préciser la STQ.

À son arrivée au Québec le navire sera temporairement renommé Saaremaa I, a signalé Stéphane Lafaut. Il sera éventuellement rebaptisé quand on aura identifié son nouveau port d’attache.

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