Le capitaine Deschênes aspire à voler sous d’autres cieux

Par Shirley Kennedy 12:00 PM - 7 juin 2019
Temps de lecture :
Devant son appareil, le capitaine Pierre-Marc Deschênes de Tadoussac, le premier Nord-Côtier de l’histoire des Snowbirds.

Devant son appareil, le capitaine Pierre-Marc Deschênes de Tadoussac, le premier Nord-Côtier de l’histoire des Snowbirds.

Tadoussac – Alors que les Snowbirds ont amorcé la 49e saison de leur histoire le 18 mai dernier en Louisiane, le capitaine Pierre-Marc Deschênes y prendra place pour une deuxième et dernière saison. Le pilote d’élite originaire de Tadoussac profitera à fond de ce dernier tour de piste pour ensuite viser un autre objectif, qui pourrait l’amener à voler sous d’autres cieux.

C’est en 2017 que le capitaine Deschênes intègre le 431e Escadron de démonstration aérienne des Snowbirds des Forces canadiennes. Un rêve qu’il caresse depuis son tout jeune âge, lui qui à 4 ou 5 ans, savait déjà qu’il voulait voler avec des avions hautes performances.

Pendant dix ans, il se consacre au seul et même objectif, soit celui de joindre les rangs des Snowbirds, même s’il sait que la barre est haute pour atteindre ce sommet auquel peu de pilotes peuvent aspirer.

« Il n’y a pas vraiment beaucoup de candidats puisque les prérequis sont très restrictifs. Cette année, nous avions une douzaine de candidatures et nous en avons choisi trois », explique-t-il.

Parcours

Après avoir obtenu ses brevets de pilote du Canada et des États-Unis en 2012, il devient instructeur de vol pour le CT156 Harvard. Avant de joindre les rangs des Snowbirds, il compte plus de 2 000 heures de vol aux commandes d’aéronefs militaires.

Et enfin en 2017, le travail et la persévérance de Pierre-Marc portent fruits. Il s’installe au camp de base des Snowbirds à Moose Jaw en Saskatchewan où il s’entraîne avec ses coéquipiers pendant l’hiver en vue de la tournée de représentations qui débute en mai.

« À chaque année le spectacle change, dit-il. On essaie de faire 100 vols dans l’hiver, soit deux vols par jours à tous les jours, dépendamment de la météo ».

Au top de la forme physique, les pilotes passent beaucoup d’heures à s’entraîner et étudier, en plus d’assister aux réunions d’équipe entre les deux vols quotidiens.

Bien qu’il soit des plus palpitants, le rythme de vie des Snowbirds est extrêmement exigeant. « En moyenne, quand un pilote fait ça 2-3 ans c’est le maximum. Nous sommes en représentations sept mois par année et toujours très concentrés, constamment sur le qui-vive ».

L’avenir

À 32 ans, Pierre-Marc n’est pas attiré vers le travail d’instructeur, de pilote d’avion multi-moteur ou d’un travail de bureau. « Je veux aller voler avec les F-18, avoue-t-il. Plus on attend et plus c’est difficile de se rendre là ».

Si son ambition de devenir pilote de chasse se concrétise, Pierre-Marc pourrait faire partie de l’Escadre de Bagotville, une perspective réjouissante pour celui qui a quitté son village natal il y a plusieurs années.

Des démonstrations aériennes avec les Snowbirds à la surveillance de l’espace aérien nord-américain au sein du NORAD à titre de pilote de chasse, cela peut sembler hors norme pour certains, alors que pour ce pilote passionné, c’est dans l’ordre naturel des choses. « J’ai toujours voulu me dépasser et devenir un meilleur pilote, je suis rendu là. Je veux être tout seul dans mon avion, prendre mes propres décisions, c’est la prochaine étape dans ma vie ».

Dernière chance

Les 22 et 23 juin prochains à Bagotville, les Snowbirds offriront un spectacle dans le cadre de leur tournée annuelle. Ce sera la dernière du capitaine Deschênes près de son coin de pays. Il invite les gens de sa région à assister à ce spectacle gratuit et haut en couleurs.

« Je serais vraiment fier de montrer ce que je peux faire devant mes amis et ma communauté. Et aussi, si je peux inspirer d’autres jeunes à croire en leurs rêve. Ce n’est pas parce qu’on vient d’une région éloignée et que l’on vit dans une petite communauté qu’on ne peut accomplir ce qu’on veut dans la vie ».

Partager cet article