Les légumes de Karine et David : du frais dans le panier

Par Shirley Kennedy 5:00 AM - 12 juin 2019
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Karine Masseau devant ses champs du rang Paul-Baie.

Karine Masseau devant ses champs du rang Paul-Baie.

Forestville – Les légumes de Karine et David, c’est la passion commune d’un jeune couple d’agriculteurs, Karine Masseau et David Hamel, qui s’est établi dans le rang Paul-Baie à Forestville en 2012. Depuis leur arrivée en sol nord-côtier, ils y cultivent des légumes qu’ils écoulent principalement sous forme de paniers réservés avant le début de la saison.

La petite entreprise, qui fait dans l’agriculture soutenue par la communauté, exploite un hectare de légumes maraîchers et trois hectares de bleuetière sauvage dans un milieu écologique biologique. Depuis quelques années, la demande de paniers de légumes, principale source de revenus de l’affaire, connaît un certain engouement qui est prometteur pour la clientèle soucieuse de la qualité des produits qu’elle met dans son assiette.

« Nous avons commencé avec 10 familles (paniers), 12 familles, 15 familles et pour cette année, j’ai 30 familles de confirmées », se réjouit la jeune maman.

L’objectif, c’est d’atteindre entre 45 et 50 familles qui, pour la modique somme de 250 $ chacune, profiteront de légumes frais du début juillet jusqu’à la fin octobre, à raison d’un panier aux deux semaines, distribué selon des journées fixes. « Nos clients reçoivent entre 8 et 12 paniers d’une valeur de 10 $ à 15 $ en début de saison et ça peut aller jusqu’à une valeur de 75 $ pour les paniers de fin de saison », ajoute Karine.

Cette année, le couple espère étirer la récolte jusqu’en novembre, puisque la production devrait être doublée, selon leurs calculs, en raison de l’acquisition d’un tunnel et d’une serre. « Les gens, quand ils s’inscrivent, ils savent qu’ils prennent des risques avec nous, ajoute Karine. L’année passée, on a perdu plus de la moitié de notre production, voilà la raison pour laquelle nous nous sommes équipés d’une serre de 32 pieds par 90 pieds et d’un tunnel de 8 pieds par 10 pieds ».

Certifiés Québec-Vrai depuis août 2018, soignés aux petits oignons avec les produits Bionik (engrais et compost marin), entreprise dont David est actionnaire majoritaire, Les légumes de Karine et David s’apparentent à la biodiversité intensive, qui consiste à « cultiver plus de légumes possibles sur la plus petite surface possible ».

Actuellement, le couple sème aux champs et s’occupe des plants de concombres, tomates, aubergines – une nouveauté – et les poivrons, qui promettent d’être plus gros puisque cultivés en serre. Les fleurs d’ail ont déjà poussé. Elles seront prêtes au début de juillet. Les laitues et variétés de choux sont plantés alors que les gourganes et radis, c’est pour bientôt. « Nous avons décidé de partir des asperges à partir de la graine afin de les acclimater à la région. C’est long, nous en sommes à la 3e année mais ça s’en vient », dit Karine.

DANS VOTRE PANIER

Laitue, feuilles de chêne rouge, oignons français, oignons jaunes, oignons rouges, radis, fleur d’ail, ail, courgette, zucchini, concombre, haricots jaunes, haricots verts, carottes, betteraves, brocoli, tomates, poivrons, piments, chou vert, chou rouge, choux de Bruxelles, chou kale, patates, gourganes, courge, citrouille, fraises et cerises de terre. En nouveauté : aubergines, mesclun, germination et pousse.

Travail laborieux mais vital

Ce travail laborieux mais combien vital pour Karine et David, débute lentement en février pour culminer à 20 heures chacun en haute saison. Ceci sans compter leurs emplois respectifs et les responsabilités familiales. « Nous aurions un emploi à combler à temps plein en début de saison et à temps partiel pour le reste », précise Karine, ajoutant qu’un sous-traitant utilisera un lopin de terre pour y cultiver ses patates, « que nous pourrons inclure dans nos paniers ».

Éventuellement, Karine et David prévoient s’installer un système d’irrigation et se diriger vers la transformation. Mettre sur pied un mini marché de légumes d’hiver, produits du terroir, toujours dans l’optique bio, ça fait partie des plans à long terme.

D’ici là, les agriculteurs utilisent les outils à leur disposition pour maximiser la qualité de leurs produits. « On fait partie d’une coop d’agriculteurs de proximité écologique de Montréal et nous sommes suivis par un agronome pour nous conseiller sur certains aspects. Avant, nous y allions à l’intuition et avec l’expertise et le savoir de David bien sûr ».

Outre la clientèle privilégiée par les paniers, Karine et David espèrent offrir un service pour monsieur et madame Tout-le-monde sur rendez-vous. Les intéressés peuvent le faire en communiquant avec Bio-Ferme du Nord sur Messenger ou sur le Messenger personnel de Karine Masseau.

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