Reconnaissance historique pour la Chapelle

Par Karianne Nepton-Philippe 5:00 AM - 28 juin 2019
Temps de lecture :
Yvan Fortier historien à Parcs Canada, Caroline Brisson de la Fabrique Sainte-Croix de Tadoussac,Clifford Moar, chef du Conseil de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh, Martin Dufour, chef du Conseil de la Première Nation des Innus Essipit, Daniel Langlois, directeur de l’unité de gestion du Saguenay-Saint-Laurent, Michel Audy de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada et Réné Simon, chef du Conseil de la Première Nation des Innus Pessamit.

Yvan Fortier historien à Parcs Canada, Caroline Brisson de la Fabrique Sainte-Croix de Tadoussac,Clifford Moar, chef du Conseil de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh, Martin Dufour, chef du Conseil de la Première Nation des Innus Essipit, Daniel Langlois, directeur de l’unité de gestion du Saguenay-Saint-Laurent, Michel Audy de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada et Réné Simon, chef du Conseil de la Première Nation des Innus Pessamit.

Tadoussac – Le 19 juin dernier, l’importance historique nationale de la Chapelle et de la mission de Sainte-Croix de Tadoussac a été soulignée en grand. Une plaque commémorative a été dévoilée lors d’une cérémonie spéciale, confirmant cette église de mission comme un exemple exceptionnel hérité de la Nouvelle-France et des églises en bois érigées au Québec et au Canada.

Michel Audy, représentant de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, a rappelé l’importance de la mission Sainte-Croix à Tadoussac, établie par les Jésuites en 1642. Celle-ci fut le lieu de rassemblement et de chasse pour les familles innues du Nitassinan et aussi pour d’autres Premières Nations.

Témoignant de la relation étroite entre le commerce des fourrures et la diffusion du christianisme par les Jésuites, la Chapelle de la mission Sainte-Croix de Tadoussac est intimement liée à l’évangélisation des Innus du Domaine du Roi. Construite de 1747 à 1750, à l’époque où Tadoussac était un centre actif de la traite des fourrures, elle témoigne de la relation qui existait entre le commerce des fourrures, les missionnaires jésuites et les Premières Nations.

Fait digne de mention, la chapelle suit un axe nord-sud, ce qui est une exception à la coutume chrétienne d’orienter les églises d’est en ouest. L’entrée de l’édifice aurait été spécialement conçue pour faire face au fleuve puisqu’il s’agissait de la voie d’arrivée des Innus et des missionnaires à l’époque. Selon la tradition orale innue, il était jadis d’habitude que la porte d’un campement regarde vers l’eau, vers la mer.

L’année 2019 marque le centenaire de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada dont le processus de commémoration repose en grande partie sur des propositions du public. À ce jour, plus de 2 150 désignations ont été réalisées. Le bâtiment conserve encore un haut niveau d’intégrité, même s’il a connu diverses modifications au fil du temps.

Partager cet article