Se souvenir de la Grande Alliance

Par Karine Dufour-Cauchon 12:00 PM - 25 octobre 2019
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Gaétan Sirois (comité de pilotage), Matin Dufour (Chef de la communauté innue Essipit), Marc Bédard (chargé de projet) et Stacy Bossum (de la communauté de Pekuakamiulnuatsh) devant une des entrée du sentier, à l’Hôtel de Ville.

Gaétan Sirois (comité de pilotage), Matin Dufour (Chef de la communauté innue Essipit), Marc Bédard (chargé de projet) et Stacy Bossum (de la communauté de Pekuakamiulnuatsh) devant une des entrée du sentier, à l’Hôtel de Ville.

Baie-Sainte-Catherine invite à revivre l’un des moments historiques les plus importants de l’histoire du Canada: lorsque la Grande-Alliance est née et que peuples autochtones et Français se sont tendus la main pour la première fois, il y a plus de 400 ans.

À l’image de la Grand Alliance, qui a rassemblé les Peuples en 1603, le maire et la communauté de Baie-Sainte-Catherine sont fiers du partenariat établi avec les Premières Nations dans le cadre de cette réalisation concrète. Maintenant, le village de Baie-Sainte-Catherine est traversé d’un sentier de 5 km, ponctué de panneaux d’interprétation et de commémoration sur les moments marquants du village et de ses relations avec les Premières Nations. Le projet totalise un investissement de 530 000$, mobilisant plusieurs acteurs de tous les paliers gouvernementaux.

« Ça a permis de créer un circuit entre Baie-Sainte-Catherine et Tadoussac où la voiture n’est pas nécessaire, puisqu’à partir du traversier, le sentier est facilement accessible à pied. »
— Marc Bertrand

« Il s’agit de la première phase du projet, assure Marc Bertrand, chargé du projet. Pour l’instant, le sentier relie le quai de la Traverse au site de la Pointe-aux-Alouettes. Ça a permis de créer un circuit entre Baie-Sainte-Catherine et Tadoussac où la voiture n’est pas nécessaire, puisqu’à partir du traversier, le sentier est facilement accessible à pied », a-t-il précisé.

Martin Dufour, Chef de la communauté des Inuus Essipit, a profité de sa tribune pour réitérer l’importance des projets comme celui-ci. « On vous remercie pour votre ouverture sur nos communautés. La Grande Alliance a fondé une relation de confiance et d’entraide avec les Français au temps de la colonisation. Le Conseil d’Essipit est heureux de poursuivre dans cette voie et développer d’autres partenariats avec les municipalités et gouvernements pour des projets situés sur son nitassinan », a soutenu M. Dufour en conférence de presse.

Le maire de la municipalité, Donald Kenny, est, lui aussi, fier du résultat. « Ça nous ramène à l’esprit de la Grande Alliance de 1603 où les Amérindiens et les navigateurs français se sont tendus la main en signe de franche collaboration. Les deux communautés innues d’Essipit et de Masteuiash se sont jointes au projet pour nous rappeler leur occupation, à l’embouchure du Saguenay, avant l’arrivée des Français », a soutenu l’élu en conclusion.

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