Projet de loi 40 : les commissions scolaires seront entendues

Par Steeve Paradis 5:00 AM - 30 octobre 2019
Temps de lecture :
Ginette Côté, présidente de la Commission scolaire de l’Estuaire.

Ginette Côté, présidente de la Commission scolaire de l’Estuaire.

Après avoir essuyé un premier refus, les commissions scolaires de la province seront finalement entendues lors des consultations sur le projet de loi 40, qui vise à faire disparaître les commissions scolaires comme on les connaît. Ces dernières auront toutefois peu de temps pour s’exprimer.

En effet, à la suite d’un travail de représentation du député de René-Lévesque, Martin Ouellet, les commissions scolaires auront du temps devant la Commission de la culture et de l’éducation. Ce temps sera cependant restreint car il y aura audience commune pour le regroupement des commissions scolaires de la Côte-Nord, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.

Avant de savoir qu’elle aurait quelques minutes pour faire valoir le point de vue de son organisation face au projet de loi 40, nommé Loi modifiant principalement la Loi sur l’instruction publique relativement à l’organisation et à la gouvernance scolaire, la présidente de la Commission scolaire de l’Estuaire, Ginette Côté, a écrit à la présidente de la Commission de la culture et de l’éducation, l’ex-ministre libérale Lise Thériault.

Dans cette missive, Mme Côté ne manque pas de rappeler que le projet de loi suscite plusieurs inquiétudes en région, surtout en lien avec le départ observé depuis quelques années de directions régionales de ministères vers d’autres régions.

Perte d’autonomie

« Nous croyons que le gouvernement du Québec s’apprête encore une fois à provoquer une perte d’autonomie décisionnelle pour notre région en privant nos communautés d’une gouvernance de proximité », écrit-elle.

Ginette Côté qualifie aussi de « menace pour notre démocratie » l’abolition des conseils de commissaires. La présidente soutient que ces conseils sont « bien au fait des priorités et des particularités régionales » et aussi qu’ils « travaillent pour le bénéfice des élèves jeunes et adultes afin que tous aient accès aux mêmes chances de réussite sans égard à leur secteur d’origine ».

« Sur des territoires aussi étendus que les nôtres et qui présentent des réalités socioéconomiques aussi diverses, les élus scolaires prônent l’équité lorsque vient le temps d’attribuer les ressources afin que chaque clientèle reçoive les services les mieux appropriés à sa situation », ajoute Mme Côté, qui conclut en mentionnant qu’un « changement de l’ordre de celui que suggère le projet de loi 40 nécessite une consultation à grande échelle auprès des citoyens de toutes les régions ».

Partager cet article