Éric Maillet : le forgeron d’art est de retour

Par Shirley Kennedy 12:00 PM - 7 novembre 2019
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Ces trois « vagues » du ROSEQ ont été forgées à partir de métal récupéré provenant du phare du haut-fond Prince (surnommé la Toupie), situé en face de l’embouchure de la rivière Saguenay. Courtoisie

Ces trois « vagues » du ROSEQ ont été forgées à partir de métal récupéré provenant du phare du haut-fond Prince (surnommé la Toupie), situé en face de l’embouchure de la rivière Saguenay. Courtoisie

L’artiste nord-côtier Éric Maillet, a été choisi par le Réseau des Organisateurs de Spectacles de l’Est du Québec (ROSEQ), pour créer le trophée décerné aux diffuseurs de l’année 2019. Le sculpteur d’art a réalisé la « vague » en trois exemplaires, forgée à partir de matériaux récupérés du phare du haut-fond Prince, surnommé la Toupie, et situé en face de l’embouchure de la rivière Saguenay.

Pour leur 28e Rencontre d’automne qui se déroulait du 16 au 20 octobre, le Réseau des Organisateurs de Spectacles de l’Est du Québec remettait trois sculptures d’Éric Maillet à Diffusion culturelle de Lévis, CD Spectacles de Gaspé et au Vieux Théâtre de Saint-Fabien.

Des œuvres éco-responsables

L’artiste a créé une centaine d’œuvres au cours de sa carrière dont plusieurs prix et trophées, entre autres le Grand prix de la ruralité de 2014 et le Prix du Concours québécois en entrepreneuriat de 2008 à 2011. Il a exporté des œuvres notamment en France et dans l’ouest canadien.

Qu’elles soient monumentales où de petites dimensions, les créations d’Éric Maillet associent matériaux bruts et récupérés et évoquent toujours la force et la fragilité de notre environnement. « Depuis toujours j’essaie le plus possible de me servir de matériaux recyclés », confirme le forgeron de métier, diplômé d’une école française vers la fin des années 70.

Recherche et création

Contraint de faire une pause de son métier de sculpteur pendant quatre ans en raison de problèmes de santé, ce Bergeronnais d’adoption a repris l’enclume et le marteau depuis quelques mois seulement. Ce nouveau départ est l’occasion toute désignée pour pousser sa démarche plus loin, vers « un processus de recherche et création », qui lui permettra d’expérimenter le pressage de métal, grâce à l’acquisition de nouveaux outils.

Copropriétaire de la Boulangerie Artisanale la P’tite Cochonne, le forgeron délaissera son atelier en haute saison pour pétrir la pâte et enfourner les pains, pizzas et autres produits artisanaux dans le four à pain en argile.

Outre les expositions qui permettent aux amateurs de connaître son travail, Éric Maillet préfère accueillir la clientèle à son atelier, plutôt que de transiger avec les galéristes. « C’est important dans ma pratique, d’avoir carte blanche, confie-t-il. Donc on discute, on part sur une idée et ensuite le client me laisse la liberté de créer ».

Sa prochaine commande, une rampe d’escalier « artistique », qui lui permettra certainement de laisser libre cours à son esprit créatif unique. De la forge au four à pain, il n’y a qu’un pas.

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