« Nous sommes prisonniers de ces traversiers-là » – Marc Gilbert, Société du Pont sur le Saguenay

Photo courtoisie
Nul besoin d’être devin pour savoir que la Société du Pont sur le Saguenay allait sauter à pieds joints sur les mésaventures survenues hier à la traverse Tadoussac-Baie-Ste-Catherine pour revenir sur la place publique afin de réclamer la relance du bureau de projet.
Bien que l’interruption du service, qui se poursuit 24 heures après que le Jos-Deschênes II ait percuté le quai de Baie-Ste-Catherine, soit un atout supplémentaire dans la manche de la Société du Pont sur le Saguenay, son président Marc Gilbert, répète le même discours.
« Des arguments, on en a à la tonne. Mais ce n’est pas normal que des gens doivent faire un détour de 260 km pour retourner chez eux alors qu’ils habitent à quelques dizaines de kilomètres pour certains. »
Monsieur Gilbert évoque les problèmes des liens interrives vécus cet été à Forestville-Rimouski et tout récemment ceux liés à l’avenir incertain de la saison 2020 du service Trois-Pistoles-Les Escoumins. « La Société des traversiers du Québec a tellement de problèmes déjà. Et on ne peut pas faire de pont à ces endroits-là, mais ici à Tadoussac, nous pouvons le faire et ça nous coûterait moins cher que ces traversiers-là. »
Le représentant de la Société du Pont espère que le gouvernement va relancer le bureau de projet pour « avoir les vrais chiffres et discuter des vraies affaires ».
« Jusqu’à maintenant on s’est fait avoir. On avait prédit des traversiers à 120 millions et un pont à 1 milliard, dit-il. Aujourd’hui nous sommes rendus à des bateaux à 351 millions et on a la preuve qu’on pourrait faire un pont pour moins cher que ça. Le pont serait plus rentable sur le plan économique. »
La question de sécurité est un argument à mettre de l’avant estime M. Gilbert, qui avance que le peloton de 110 véhicules a empiré la situation du côté de Charlevoix. « Il va y avoir des accidents c’est sûr et il y a les bélugas qu’on veut protéger aussi. »
La Société du Pont sur le Saguenay réclame une étude indépendante via le bureau de projet. « Quelqu’un qui va faire des recommandations au gouvernement. Pas une étude biaisée de la Société des traversiers ou du ministère des Transports, mais bien une société indépendante. »
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