Plongée sur une épave inconnue à Tadoussac

Par ixmedia 12:00 PM - 25 décembre 2019
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Les plongées de Plongeurs d’épaves techniques du Québec ont permis d’en apprendre davantage sur l’histoire de l’épave inconnue près de l’île Blanche à Tadoussac. Courtoisie Sébastien Pelletier

Les plongées de Plongeurs d’épaves techniques du Québec ont permis d’en apprendre davantage sur l’histoire de l’épave inconnue près de l’île Blanche à Tadoussac. Courtoisie Sébastien Pelletier

L’organisme Plongeurs d’épaves techniques du Québec (PETQ) a réalisé une expédition à Tadoussac du 22 au 27 juillet afin d’explorer une épave se trouvant au nord-est de l’île Blanche. Non identifiée, cette épave apparaît toutefois sur les cartes maritimes.


Johannie Gaudreault

L’identification de l’épave n’a pas été aussi évidente que pour certains autres bateaux. « Nos plongées ne nous ont pas permis d’identifier officiellement le navire, mais nous poussons nos recherches plus loin grâce à Hubert Desgagnés, consultant maritime à la Garde côtière canadienne, spécialisé dans les enquêtes maritimes. Nous recherchons un rapport d’enquête qui permettrait de corroborer certains faits », mentionne Sébastien Pelletier, président de PETQ.

Selon l’article du journal Le Soleil de juin 1949, une grue flottante serait entrée en collision avec un navire de France approximativement au même endroit que l’épave inconnue. « Cette histoire concorde effectivement avec les informations que nous avons en main présentement. Toutefois, nous voulons une deuxième source qui confirmerait ces faits », précise M. Pelletier.

Résultats des plongées

Les plongées ont permis de découvrir plusieurs informations sur l’épave. « Ce n’est pas un bateau classique, il ressemble plutôt à une barge de travail sur laquelle se trouve des treuils, de la machinerie fonctionnant à la vapeur et une bouilloire. Il y a peu de traces de la présence d’un équipage, excepté un lavabo et une baignoire. Avec ces indications, nous pensons qu’il s’agit d’un navire des années 1920 à 1950 », explique Sébastien Pelletier.

Il aura fallu une journée de mise à jour du navire, une journée de scan, une journée de grapinage et sécurisation ainsi que trois journées de plongée pour obtenir ces informations sur le bateau. « En descendant sur l’épave, on a vu que c’était un bateau de fer et non en bois. Ça donne déjà une idée de la date de fabrication du bateau. On savait à ce moment que ce n’était pas une épave très ancienne », indique Jean-Pierre Richard, un des plongeurs présents pendant l’expédition.

L’épave repose à 158 pieds de profondeur au milieu du fleuve Saint-Laurent. Les plongeurs avaient déjà tenté de l’inspecter en 2007, mais les conditions météorologiques avaient fait en sorte qu’ils étaient revenus bredouilles. « Douze ans plus tard, le hasard a voulu qu’on s’intéresse à la zone de Tadoussac. Alors, nous avons inclus cette épave qui nous intriguait dans le programme », d’ajouter M. Pelletier.

Appel à tous

Si vous vous souvenez d’une histoire en lien avec cette épave, toutes les informations sont recueillies par l’équipe de PETQ. Vous pouvez communiquer avec eux via leur page Facebook. Un documentaire portant sur cette expédition sera également réalisé par Kevin Brown de PTO Exploration. La bande-annonce de L’épave inconnue est disponible sur la page Facebook de PETQ et la diffusion est prévue pour 2020.