Les Forestvillois tiennent à leur église

Par Johannie Gaudreault 12:00 PM - 13 février 2020
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Un nouveau comité de soutien au financement de l’église a vu le jour. Il est composé de Albertus Savard, Marie-Eve Boivin, Nancy Jean, Suzie Pelletier, Johanne Tremblay, Francine Bouchard, Bertrand Gagnon et Magella Bouchard.

Un nouveau comité de soutien au financement de l’église a vu le jour. Il est composé de Albertus Savard, Marie-Eve Boivin, Nancy Jean, Suzie Pelletier, Johanne Tremblay, Francine Bouchard, Bertrand Gagnon et Magella Bouchard.

Une soixantaine de personnes ont pris part à la rencontre organisée par la Fabrique St-Luc le 5 février dernier pour la survie de l’église de Forestville.

Cette rencontre n’a pas permis de combler les deux postes vacants au conseil de fabrique, mais un nouveau comité a vu le jour. « Je ne veux pas qu’on parte d’ici à soir sans avoir de pistes de solution ou d’implication de quelqu’un parmi nous. Je propose donc de créer un comité pour travailler sur le dossier du financement de l’église », a lancé Francine Bouchard, présente dans la salle.

Plusieurs autres personnes ont suivi, dont deux jeunes forestvilloises, Véronique Canuel et Marie-Eve Boivin. « Je pense qu’on pourrait avoir de bonnes idées pour joindre la clientèle moins âgée et sensibiliser les jeunes au patrimoine religieux », a mentionné Mme Canuel.

C’est donc une rencontre qui s’est bien terminée pour la présidente de la Fabrique St-Luc, Johanne Tremblay. « Je suis émotive, je ne pensais pas que les gens nous soutiendraient autant. Nous n’avons pas de solutions à court terme, mais au moins, on a une nouvelle équipe qui va nous donner un coup de main », a-t-elle affirmé à la fin de la soirée.

La mairesse de Forestville, Micheline Anctil, et plusieurs commerçants locaux étaient également présents. « Ce n’est pas la première fois qu’on se réunit pour cette raison et ce ne sera certainement pas la dernière. L’église est le phare d’un village. Elle constitue notre fierté collective pour ses valeurs de partage et de solidarité », a souligné Mme Anctil d’entrée de jeu.

Salle de spectacles

Toutefois, la mairesse a tenu à préciser quelques informations. « L’église n’aurait pas pu devenir notre salle de spectacles puisque celle-ci a été subventionnée par le ministère de l’Éducation. Il fallait qu’elle soit installée dans une école et qu’elle serve aux élèves », a-t-elle précisé.

De plus, Micheline Anctil a spécifié que l’église est exemptée de taxes, mais la loi sur la laïcité empêche les villes de recueillir une taxe spéciale pour conserver le patrimoine religieux. « Ça ne fait pas partie de nos possibilités », a-t-elle ajouté.

« Ça ne se peut pas qu’on ferme l’église. Je m’engage à appuyer les actions pour la maintenir en vie parce que nous devons conserver notre église », a conclu la mairesse de Forestville.

Second souffle

Plusieurs solutions ont été proposées par les citoyens sur place. L’organisation de soirée de danse, transformer le presbytère en gîte, sensibiliser les jeunes au patrimoine religieux grâce aux réseaux sociaux, mieux publiciser les activités et les modalités de paiement, font partie des idées qui ont ressorties.

La présidente a remercié toutes les personnes qui ont pris le temps de lancer des pistes de solution. « Je remercie également les commerçants qui nous appuient et qui nous font des travaux à moindre coût. Quant aux bénévoles, je sais qu’on vous en demande beaucoup, mais on aura maintenant un coup de main », a-t-elle soutenu en mettant fin à la rencontre.

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