COVID-19 : la bienveillance sur Facebook avec Solidarité Manicouagan

Par Charlotte Paquet 1:58 PM - 15 mars 2020
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Solidarité Manicouagan est un groupe d’entraide créé sur Facebook dans la foulée de la pandémie de coronavirus. Capture Facebook

Consciente de l’importance de se serrer les coudes en cette période de bouleversements liée à la pandémie de COVID-19, une citoyenne de Baie-Comeau, Peggy Bourque-Ouellet, a décidé de prendre le taureau par les cornes en lançant le groupe Facebook Solidarité Manicouagan.

Cette initiative, Mme Bourque-Ouellet indique l’avoir eue en pensant à la chance qu’elle a de pouvoir passer les deux prochaines semaines à la maison avec ses enfants privés d’école, chance que d’autres n’ont peut-être pas. « J’ai pensé à la maman monoparentale qui sera dans la chnoute lundi », confie-t-elle.

Mais il y a plus. « Ma foi, c’est fort simple. J’étais un peu en panique et je ne savais pas trop quoi faire. Je n’avais pas de contrôle et moi, j’aime être en contrôle », explique-t-elle. C’est en jasant avec une amie que l’idée d’un groupe d’entraide est venue.

En place depuis la fin de l’après-midi de samedi, le groupe comptait plus de 2 100 membres dimanche midi, au grand bonheur de son initiatrice. Elle rappelle que le but est simple : il s’agit de mettre en contact des personnes qui veulent s’entraider dans la mesure de leurs capacités.

Solidarité Manicouagan vise également à rassurer les gens face à la pandémie de coronavirus. À diminuer le niveau d’anxiété de certains.

« C’est comme si la bienveillance, ça fait du bien. J’ai l’impression que les gens ont besoin de ça », fait remarquer Peggy Bourque-Ouellet, qui planifie contacter les organismes communautaires au cours des prochains jours afin de s’enquérir de leurs besoins.

Les offres pullulent

Les publications d’offres de service pullulent sur le groupe Facebook . Des gens se proposent pour effectuer des emplettes et les livrer au domicile de personnes en isolement volontaire à la maison. À titre d’exemple, Monik Maltais écrit « je suis en arrêt pour le moment, mais je peux faire des petites commissions pour les personnes âgées ».

D’autres mettent leur expertise professionnelle à la disposition des gens, notamment des préposées aux bénéficiaires, une enseignante, une cuisinière et une infirmière. « Je suis infirmière, si je peux renseigner quelqu’un », mentionne Marie Martel dans une publication.

Certains membres publient également des trucs et des liens pour divertir les enfants privés de garderie et d’école pendant au moins deux semaines ou encore des façons de faire pour réduire leur stress face à la situation.

Enfin, plusieurs personnes lèvent leur chapeau à l’initiative. « Ça fait du bien de vous lire. J’étais justement en mode panique. Merci encore », admet Chantale Michaud.

 

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