Les femmes vivent encore des inégalités

Par Johannie Gaudreault 8:00 AM - 18 mars 2020
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La secrétaire-trésorière du Conseil central Côte-Nord – CSN, Agathe Tremblay, a divulgué des statistiques éloquentes lors du souper organisé par le Centre des femmes de Forestville le 6 mars.

« Il faut rappeler que les femmes sont encore plus nombreuses que les hommes à travailler au salaire minimum », a commencé Mme Tremblay lors du souper-conférence organisé par le Centre des femmes de Forestville le 6 mars, dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes.

Plusieurs statistiques démontrent que les femmes ont encore du chemin à faire pour être égalitaires aux hommes.
« Le salaire hebdomadaire moyen des femmes travaillant à temps plein correspond à 85 % de celui des hommes, les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes à occuper un emploi à temps partiel », a martelé Agathe Tremblay.

De plus, les femmes représentent le tiers de l’ensemble des propriétaires d’entreprise et seulement 19 % d’entre elles travaillent dans des emplois majoritairement masculins, « tous mieux rémunérés que les emplois dits féminins », a-t-elle affirmé.

En ce qui concerne les tâches domestiques et les soins donnés aux enfants, de façon générale, les femmes y consacrent une heure et demie par jour de plus que les hommes. « 75 % des familles monoparentales sont dirigées par une femme », a dévoilé la secrétaire-trésorière du Conseil central Côte-Nord.

Violence
Quant à la violence, les femmes sont également les plus touchées. « 82 % des victimes d’agression sexuelle sont des femmes et plus de 75 % des jeunes filles autochtones âgées de moins de 18 ans en ont été victimes », a précisé Mme Tremblay.

Le taux de femmes ayant un handicap qui ont vécu au moins une agression sexuelle au cours de leur vie atteint 40 %.
En moyenne, 10 femmes sont victimes de féminicide chaque année au Québec, selon les données recueillies par Agathe Tremblay. « En date du 17 février dernier, six Québécoises ont connu un tel sort depuis trois mois », a-t-elle poursuivi.

Pour Mme Tremblay, la Journée internationale des droits des femmes est une occasion de dénoncer les nombreuses discriminations, inégalités et violence faites aux femmes « et de souligner le chemin parcouru ».

D’ailleurs, concernant les gains obtenus par les femmes, elle donne comme exemple la Loi sur l’équité salariale, l’instauration du réseau des Centres de la petite enfance ainsi que le Régime québécois d’assurance parentale.

« Le 8 mars, c’est l’événement qui rappelle qu’à bien des égards, les droit des femmes ne sont pas respectés », conclut Agathe Tremblay.

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