COVID-19 : Une attaque sans précédent sur l’économie

Par Steeve Paradis 4:00 PM - 24 mars 2020
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La pandémie de la COVID-19, outre les questions de santé publiques, primordiales en temps de crise sanitaire, représente un choc sans précédent pour l’économie mondiale. Celles du Québec et du Canada n’y échappent évidemment pas. C’est pourquoi les deux gouvernements ont adopté des mesures, elles aussi sans précédent, pour supporter les travailleurs et les entreprises.

Ottawa a lancé le bal en offrant rapidement des prestations d’assurance-emploi à tous ceux et celles qui ont été placés en isolement en raison de la COVID-19.

Les gens malades ont même vu le délai de carence d’une semaine être supprimé.

Mercredi de la semaine dernière, le gouvernement fédéral a ensuite dévoilé des mesures d’aide directe totalisant 27 G$, qui s’ajoutent aux 55 G$ de marge de manœuvre accordée aux travailleurs et aux entreprises par le biais des reports des paiements d’impôt.

Québec a aussi annoncé que la période de paiements des impôts était repoussée au 31 juillet.

Parmi ces mesures, on retrouve notamment l’Allocation de soins d’urgence, qui prévoit une somme pouvant aller jusqu’à 900 $ aux deux semaines pour un maximum de 15 semaines.

Quant aux employés non admissibles à l’assurance-emploi qui sont frappés par les mises à pied ou des horaires de travail réduits en raison de cette crise, ils pourront bénéficier d’une allocation de soutien d’urgence.

Les prestations maximales de l’Allocation canadienne pour enfants pour 2019-2020 pourront également être bonifiées d’une somme de 300 $.

Pour les PME, le fédéral propose une subvention salariale temporaire pour une durée de trois mois, subvention qui sera égale à 10 % de la rémunération versée durant cette période, pour un maximum de 1 375 $ par salarié et de 25 000 $ par employeur.

Soulignons au passage que le Québec compte 250 000 PME.

Québec fait aussi sa part
Le gouvernement du Québec a aussi dévoilé un programme d’aide aux entreprises.

Il offrira des prêts et des garanties de prêts d’un minimum de 50 000 $ à des taux très avantageux, « pour soutenir les fonds de roulement des entreprises de tous les secteurs d’activité », a indiqué Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation.

Cette aide, qui s’arrimera avec celles du fédéral et des institutions financières, totalisera 2,5 G$. Le ministre a précisé qu’il s’agissait là d’un minimum et que le gouvernement pourra débloquer d’autres fonds si nécessaire.

Devant l’ampleur du défi qui attend le monde économique, autant le ministre que le premier ministre François Legault ont été clairs : « on ne pourra pas sauver toutes les entreprises », a prévenu M. Legault.

Ce dernier a souligné qu’il sait « qu’il demande beaucoup aux Québécois » par les temps qui courent, mais il avait tout de même une autre demande à leur faire.

« Dans les prochaines semaines, les prochains mois, c’est plus important que jamais d’acheter des produits faits au Québec. Ça inclut les achats en ligne. Plus que jamais, il faut être capable de venir encourager les entreprises québécoises, c’est primordial. Si on veut se donner des chances que le maximum de nos entreprises passe au travers, c’est important d’acheter chez nous. »

Voilà, le message est lancé. La balle est maintenant dans le camp du consommateur.

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