COVID-19 : La baisse du trafic aérien fait diminuer la précision des prévisions météo

Par Johannie Gaudreault 2:32 PM - 31 mars 2020
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Une baisse du trafic aérien est observée depuis le début de la pandémie de la COVID-19. Courtoisie

La baisse du trafic aérien reliée aux restrictions imposées par les gouvernements afin de combattre la pandémie de la COVID-19 entraîne le déclin de la précision des prévisions météorologiques, selon le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT).

Effectivement, les données météorologiques sont recueillies grâce aux milliers d’avions en vol chaque jour. Depuis le début de la crise, le nombre de vols a été réduit au maximum, ce qui est habituellement essentiel aux modèles de prévision d’une donnée.

En temps normal, il y a, chaque jour, 102 000 vols à travers le monde. Les pilotes ont accès, à partir de leur cockpit, à une foule de données atmosphériques pour mieux prendre les décisions nécessaires à un vol sans problème.

Une baisse de 65 % de la quantité de données prises par les avions a été remarqué par les centres de prévisions météorologiques.

« Sans ces données, les conditions initiales des modèles peuvent être faussées, ce qui augmente considérablement le risque d’erreurs dans les prévisions. Si nous ne savons pas d’où nous partons, il est très difficile de prévoir où nous irons », a mentionné Doug Gillham, directeur du Centre de prévisions de The Weather Network, dans un article publié par le CEPMMT.

Le plus grand impact de cette baisse se situe au niveau des prévisions à court terme (24 heures), mais il y a aussi un impact non négligeable sur les prévisions à moyen terme (sept jours). C’est la précision de la prévision des vents qui est surtout touchée.

Heureusement, une portion des données recueillies par l’aviation est issue de l’aviation destinée au transport de marchandises, qui lui, est beaucoup moins affecté que le transport de passagers.

« On songe maintenant à augmenter le nombre de ballons-sondes pour, quelque peu, pallier le manque de données généralement récoltées par les avions de ligne », est-il indiqué dans l’article scientifique.

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