Les restaurants de la Haute-Côte-Nord en action depuis lundi
Le propriétaire du restaurant Le Bouleau des Escoumins, Léo Pelchat, avait hâte de revoir sa clientèle. Courtoisie
Les restaurateurs de la Haute-Côte-Nord attendaient avec impatience l’autorisation gouvernementale pour rouvrir leur salle à manger. C’est donc depuis le 15 juin qu’ils peuvent à nouveau accueillir leurs clients, tout en respectant les directives de la Santé publique.
Parmi les mesures présentées par le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation André Lamontagne le 8 juin, on retrouve l’aménagement des salles à manger et des terrasses de façon à favoriser le maintien d’une distance physique de deux mètres entre les clients, à moins qu’il ne s’agisse d’occupants d’une même résidence privée ou qu’une barrière physique permettant de limiter la contagion ne les sépare.
Ainsi, le nombre de clients que pourra recevoir un restaurant est laissé à sa discrétion. Pour ce qui est des employés, ceux qui ne peuvent respecter la règle des deux mètres, que ce soit entre eux ou avec la clientèle, devront porter un masque et une protection oculaire. Le port de la visière complète pourra remplacer ces deux équipements.
Le propriétaire du restaurant Le Bouleau, Léo Pelchat, était très heureux de l’annonce faite par le gouvernement Legault. Au moment de le contacter, il se préparait à l’ouverture de sa salle à manger. « Une rencontre avec l’Association des restaurateurs du Québec m’a permis de prendre en compte toutes les mesures demandées pour être prêt le 15 juin », a-t-il affirmé.
Même si toutes ces directives demandent des investissements et coûtent plus cher en frais opérationnels, « ça vaut la peine de rouvrir les portes», selon l’homme d’affaires escouminois. « C’est sûr que la subvention salariale du fédéral aide beaucoup. Sans ça, je ne pourrais pas opérer mon restaurant longtemps », précise-t-il.
En ce qui concerne sa salle à manger, M. Pelchat pense pouvoir utiliser environ 50 % de sa capacité. « Pour les groupes de 10 personnes, je pourrai utiliser mes autres salles puisque j’en possède trois au total. Ça sera plus facile de les asseoir ensemble en respectant les deux mètres de distanciation physique », soutient le restaurateur.
Aucune réservation ne sera prise pour aller déguster le menu habituel du Bouleau. « Je dois poser des questions aux clients qui entrent dans le restaurant concernant leur état de santé, entre autres, explique Léo Pelchat. S’ils sont plusieurs, je dois leur demander s’ils sont de la même famille. Mais, je ne suis pas policier, je n’enquêterai pas pour savoir si c’est vrai ou non. »
Tadoussac
Quant à Dany Tremblay, propriétaire des restaurants Chant’Martin et Pick-up grillé, tous deux situés à Tadoussac, était prêt depuis plusieurs jours à rouvrir ses installations intérieures. « Il faut faire avec la distanciation possible de chaque emplacement pour respecter les deux mètres de distance, mais ça s’est bien passé pour moi. J’ai même trouvé des cloisons qui vont avec mon décor », affirme-t-il.
Les serveurs devront porter des masques et visières et les cuisiniers seulement des masques en raison de la chaleur en cuisine, dévoile M. Tremblay. « Je perds 40 % de ma capacité d’accueil et 30 % de mes employés puisque certains vont suivre la formation de préposée aux bénéficiaires lancée par le gouvernement », ajoute le restaurateur, qui a adopté la formule pour emporter depuis un mois afin d’engendrer des revenus.
Forestville
Au restaurant Le Danube bleu de Forestville, le directeur général et copropriétaire Renato Marino, avait bien hâte de rouvrir ses portes à sa clientèle. L’homme d’affaires a réaménagé sa salle à manger, ce qui lui fait perdre un total de 25 places « pour respecter les deux mètres entre les tables », souligne-t-il.
Il a réembauché tous ses employés et il a tenu une rencontre avec eux pour expliquer les différentes mesures qu’ils auront à mettre en application. « Ils devront porter le masque, les lunettes de protection ou la visière, selon les cas, procéder à la désinfection des emplacements après le départ de chaque client, entre autres », poursuit M. Marino.
Les clients devront se passer également du buffet offert tous les jours habituellement, puisque la Santé publique l’interdit. « Notre horaire normal est entré en vigueur ce lundi à 5 h », conclut le restaurateur.
Sacré-Cœur
À Sacré-Cœur, le restaurant de l’hôtel motel Le Coronet situé sur la route 172, est un incontournable, avec son offre de service complète incluant une station-service. Son propriétaire, Christian Castonguay, était prêt depuis plus d’un mois pour la réouverture de son restaurant.
« Désinfectant, cloisons, masques, équipements de protection, j’avais déjà tout en main », assure-t-il. L’horaire sera réduit d’une heure le soir « en attendant le retour des touristes. Dans quelques semaines, nous réajusterons les heures pour revenir à la normale si nécessaire ». Quant à la cantine, elle offre son menu pour emporter depuis quelque temps. M. Castonguay est très heureux de rouvrir ses portes : « mieux vaut tard que jamais », a-t-il conclu.