Le curé Irénée Girard transféré à Sept-Îles

Par Johannie Gaudreault 9:00 AM - 15 juillet 2020
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Le curé œuvrant pour les paroisses de Colombier, Forestville et Portneuf-sur-Mer, Irénée Girard, sera transféré à Sept-Îles à compter du 1er janvier prochain. Archives

Le curé de Colombier, St-Marc-de-Latour, Forestville et Portneuf-sur-Mer, Irénée Girard, poursuivra sa mission catholique à la paroisse l’Ange-Gardien de Sept-Îles dès le 1er janvier 2021. C’est la décision qu’a prise le Diocèse de Baie-Comeau la semaine dernière.

« Le mandat d’un curé est de six ans et il est normal que celui-ci soit muté dans une autre paroisse afin de faire bénéficier plusieurs communautés de ses qualités », a indiqué l’agente aux communications du diocèse, Christine Desbiens, confirmant le transfert de M. Girard, dont le mandat se termine en octobre.

À la fabrique St-Luc de Forestville, cette annonce est une déception totale. La présidente Johanne Tremblay n’a pas apprécié la façon dont elle a été avisée de la nouvelle. « C’était lors d’une rencontre avec les paroissiens et les conseils de fabrique. L’évêque en a fait l’annonce devant tous les gens présents sans nous aviser avant. J’étais extrêmement déçue », dévoile-t-elle.

D’autant plus que M. Girard est très apprécié de la communauté et des bénévoles. « C’est grâce à lui que nous avons réussi à survivre, relate Mme Tremblay en faisant référence aux problèmes financiers de l’église. Le comité de survie qui a été formé travaille en collaboration avec M. Girard. J’ai peur que plusieurs se désistent et arrêtent toute forme de bénévolat. »

L’abbé Jean-Luc Gilbert a été nommé comme successeur, non à titre de curé, mais comme modérateur. Selon la présidente de fabrique, âgé de 71 ans, celui-ci impliquera davantage les laïques et travaillera plus au niveau de la pastorale. « C’est le mandat qui lui a été confié par le diocèse », confirme-t-elle.

La décision du diocèse ne fait pas l’unanimité et les répréhensions du conseil de fabrique seront transmises à l’évêque Mgr Jean-Pierre Blais. « On ne veut pas qu’il parte, on a besoin de lui », soutient Johanne Tremblay.

Pour l’homme de foi, ce transfert était très inattendu et il le qualifie de « bombe qui a explosé ».

« J’aurais été heureux s’il m’avait dit que je restais ici, ce n’est pas de gaieté de cœur que je vais quitter. Mais je suis lié par un engagement avec le diocèse et je dois répondre aux appels de mon évêque », estime Irénée Girard.

Deux prêtres ayant quitté pour la retraite dans les environs de Sept-Îles, Mgr Blais devait se tourner vers un curé qui saurait relever un nouveau défi et qui avait la capacité de le faire.

« Représenter une population de 38 000 personnes, c’était moi qui était le mieux placé, les autres étant trop âgés ou malades », explique M. Girard.

Le délai qui lui est accordé par son supérieur est toutefois satisfaisant pour le curé hautnord-côtier. « Cinq mois pour se préparer, c’est du jamais vu », selon ce dernier. Son successeur fera donc son arrivée en août afin de rencontrer les équipes de travail et d’apprendre les rouages de son prochain défi. Il sera présenté de façon plus exhaustive à la population à ce moment.

On se rappellera que le curé Girard avait fait la manchette dans les dernières semaines, lorsqu’il avait confié qu’il préférait se trouver un emploi plutôt que de bénéficier de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) durant la fermeture des églises en raison de la pandémie de COVID-19.

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