Des élèves du CÉA de l’Estuaire marchent en l’honneur de Joyce Echaquan

Par Julien-Pierre Desmeules-Paré 4:16 PM - 3 novembre 2020
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Les participants étaient nombreux lors du déroulement de la marche en l’honneur de Joyce Echaquan

C’est avec le sourire que plus d’une trentaine de personnes ont participé à la marche en l’honneur de Joyce Echaquan organisée par un groupe d’élèves de Pessamit mardi matin, en collaboration avec la direction du Centre d’éducation des adultes (CÉA) de l’Estuaire, les membres du personnel enseignant ainsi que plusieurs élèves réguliers du programme d’éducation des adultes.

Tous les participants étaient présents pour appuyer la cause ainsi que leurs collègues et amis autochtones. « Aujourd’hui, on marche à la mémoire de Joyce Echaquan, pour manifester et surtout donner notre soutien aux gens, pour dire que le racisme c’est non, que c’est inacceptable. Et de le faire de façon pacifique », explique Marie-Josée Arsenault, conseillère en orientation à Pessamit à l’éducation des adultes.

Marie-Gabrielle Pelletier, étudiante en formation générale des adultes (FGA), y va dans le même sens. « Moi le racisme, je ne connais pas ça. J’ai grandi sans le racisme […] je ne comprends pas que ça existe toujours aujourd’hui. Je veux que cette marche sensibilise les gens. »

De son côté, Nathalie Lagacé, directrice du CÉA, se dit très contente de voir que plusieurs personnes se sont déplacées pour l’occasion. « Nous au Centre d’éducation des adultes de l’Estuaire, on est contre le racisme et on veut être solidaire de cette situation-là pour dénoncer ce qui est insoutenable. »

Alicia Labbe-Hervieux et Liliane Vollant étaient parmi les instigatrices de l’évènement. « Il était important que ça se fasse dans le respect », explique Mme Vollant. « On a marché pour Joyce Echaquan, j’en suis très heureuse », a-t-elle ajouté.

Pour Alicia, qui a déjà vécu le racisme, c’est une belle occasion de « rendre hommage à Joyce Echaquan » et de se mobiliser, explique celle qui portait dans ses bras une affiche, particulièrement bien dessinée, de couleur mauve avec le message « Marche en mémoire des victimes du racisme ».

L’évènement était une initiative du groupe les Capteurs de rêves, un organisme composé d’une dizaine d’élèves du CÉA. Le nom tient son inspiration d’un local connu de la communauté de Pessamit.

Il s’agit d’un groupe d’intégration sociale, dans lequel les élèves apprennent des compétences dans la vie adulte et poursuivent des apprentissages académiques dans les matières de base. C’est un groupe fermé et uni qui travaille toujours ensemble avec la même enseignante, Mélanie Bérubé, qui était la première en ligne pour appuyer ces élèves lors de cette marche.

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