Les assouplissements ne font pas l’unanimité

Par Shirley Kennedy 2:00 PM - 8 février 2021
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Le député de René-Lévesque Martin Ouellet. Photo : Archives

Dans un mois, les Québécois se souviendront qu’à pareille date l’an dernier, le premier ministre François Legault annonçait la fermeture des écoles et différentes mesures pour affronter la pandémie mondiale.

À l’approche de la semaine de relâche, les deux prochaines semaines s’annoncent déterminantes pour la suite, estime la préfète de la MRC de La Haute-Côte-Nord, Micheline Anctil.

La préfète et mairesse de Forestville affirme d’emblée qu’elle aurait été en faveur du retour d’un barrage routier de la Sûreté du Québec, notamment du côté de Tadoussac.

Elle confirme que le point a été discuté à la table virtuelle de l’Assemblée des MRC de la Côte-Nord, mais en vain. Micheline Anctil affirme que l’opinion par rapport aux barrages est partagée parmi les préfets de la région.

« En Haute-Côte-Nord, on se sent un peu fragiles par rapport à l’arrivée de visiteurs, villégiateurs ou transporteurs sur notre territoire, avoue-t-elle. Le retour du barrage aurait donné un signal dissuasif. Ça ne veut pas dire que les gens ne passent pas du tout, mais ça donne un signe supplémentaire surtout si le déplacement est non essentiel. Ça fait partie de notre contexte géographique de porte d’entrée de la Côte-Nord. »

Néanmoins, l’élue est satisfaite des mesures d’assouplissements qui permettront « de donner un peu d’oxygène à notre population ainsi qu’aux commerces et restaurants qui en ont bien besoin. Mais dans le maintien de l’activité économique, il faut continuer à être vigilants, il ne faudrait pas retourner en arrière. »

Il est indéniable pour Mme Anctil que les deux semaines à venir sont cruciales pour la suite. On se souviendra que l’explosion des cas liés à la COVID-19 au Québec, est survenue après la semaine de relâche de mars 2020.

Pour les activités organisées par son organisation dans le cadre de ce congé tant attendu, Micheline Anctil et son équipe attendent d’évaluer les possibilités qui s’offriront à eux par le biais de la Santé publique.

Pour ce faire, le premier ministre François Legault a demandé aux Québécois de patienter jusqu’au 22 février.

« Est-ce qu’on va maintenir les consignes, les élargir ou les resserrer si le nombre de cas est revu à la hausse? Une chose est certaine, s’il y a des élargissements des consignes, nous seront au rendez-vous et j’incite nos familles à rester ici. »

« Pas un vrai orange », dit Martin Ouellet

De ce qu’il retient des mesures liées au retour de la région en zone orange, le représentant de René-Lévesque à l’Assemblée nationale considère que le nouveau palier d’alerte oscille plutôt de l’orange foncé ou rouge pâle.

« Ce n’est pas un vrai orange », a-t-il insisté en faisant référence aux contraintes sévères qui demeurent par rapport à celles qui prévalaient avant les fêtes en zone orange.

Il rappelle que le nombre de cas à la fin de l’automne était pourtant plus élevé qu’actuellement en région.

Avec la situation épidémiologique enviable de la Côte-Nord, le député se serait attendu à plus. « Nous aurions pu avoir d’autres possibilités d’assouplissements. »

Il a fait notamment référence au retour en classe des étudiants du secondaire chaque jour, à la reprise des activités sportives organisées, comme le hockey ou encore les cours de danse, et à la possibilité de se réunir en groupe restreint.

De plus grandes attentes

Du côté de la Chambre de commerce Haute-Côte-Nord, l’allégement des mesures est un pas dans la bonne direction, mais « on en aurait espéré davantage », de commenter le directeur Carol Girard.

« On comprend qu’il faut protéger le système de santé, mais ici dans la région, nous n’avons pas d’hospitalisation. »

Toutefois, la réouverture des commerces jugés non essentiels permettra aux entrepreneurs de « respirer un peu », selon M. Girard.

La Chambre de commerce Haute-Côte-Nord fera désormais partie de l’Alliance des chambres de commerce de la Côte-Nord qui pourrait regrouper l’ensemble de la région prochainement.

Avec Johannie Gaudreault et Charlotte Paquet

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