Christopher Sehota témoigne et se défend

Par Johannie Gaudreault 8:00 AM - 9 février 2021
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Christopher Sehota Paquet serait demeuré dans la voiture le 23 octobre 2017 à Tadoussac alors que Ko Prakongkham cambriolait une résidence. C’est ce qu’il a affirmé lors de son procès pour voies de faits graves, séquestration et introduction par effraction qui s’est poursuivi du 3 au 5 février au palais de justice de Baie-Comeau.

Après la finalisation de la preuve par le ministère public le 3 février en avant-midi, l’avocat de l’accusé, Me Mathieu Métivier, l’a appelé à la barre des témoins afin de le faire témoigner, contrairement au co-accusé dans le dossier, Ko Pragongkham.

À la demande de son avocat, M. Sehota Paquet a raconté sa rencontre avec le coaccusé (collègue de travail), les balbutiements de leur relation qui tournaient surtout autour de la drogue et l’alcool ainsi que la journée du 23 octobre 2017 lors de laquelle est survenue l’agression d’Aline Bouchard Caron dont il est notamment accusé.

Christopher Sehota Paquet a dévoilé être demeuré dans le véhicule de Ko Prakongkham pendant que celui-ci dévalisait une maison à proximité.

« J’ai attendu environ deux heures dans le véhicule en gossant sur mon cell », a-t-il mentionné au juge Pierre Rousseau. De plus, d’après ses dires, l’idée du cambriolage venait de Ko Prakongkham qui avait « besoin d’argent ».

Toujours selon son témoignage, le coaccusé est revenu avec une taie d’oreiller remplie d’objets de valeur dont des bijoux ainsi que des œuvres d’art.

À ce moment, Sehota Paquet ne savait pas que son collègue de travail et ami avaient cambriolé la maison de la grand-mère de son ancienne petite amie, soit celle d’Aline Bouchard Caron, puisque ce n’était pas celle-ci qu’ils avaient ciblée plutôt dans la soirée.

« Je lui avais juste montré où habitait la grand-mère de mon ex quand on a passé devant », a-t-il laissé entendre.

Ce n’est que lorsqu’il a vu un article de journal faisant mention de l’agression de l’octogénaire qu’il s’est posé des questions sur ce qui s’était passé ce soir-là.

Devant ces révélations étonnantes, puisque Christopher Sehota Paquet n’en avait jamais fait mention auparavant, l’avocat de Ko Prakongkham et le procureur de la Couronne, Me Alex Turcotte, ont tenté d’ébranler la crédibilité du témoin lors de leurs contre-interrogatoires respectifs.

D’autres dates ont été fixées pour les plaidoiries, soit les 10 et 11 février, ce qui mettra fin au procès qui a débuté en novembre dernier. Quant au verdict, il pourrait être rendu par le juge plus tard au courant de l’année.

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