La pandémie marque le bilan 2020 de la chasse au gros gibier

Par Charlotte Paquet 6:00 PM - 17 février 2021
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En 2020, la chasse à l’original a été fructueuse dans la zone 18, mais un peu moins en zone 19.

La chasse à l’orignal dans l’ouest de la Côte-Nord a été très bonne en 2020, mais a connu une légère baisse dans l’est, révèle le bilan de la chasse au gros gibier dévoilé mercredi par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP). Un bilan marqué par la pandémie de COVID-19, il faut l’avouer.

« Il y a eu des effets à la hausse dans certains cas et à la baisse dans certains cas », souligne la porte-parole du MFFP sur la Côte-Nord, Catherine Thibeault, en référence aux impacts de la crise sanitaire.

Dans la zone 18, qui comprend le territoire s’étendant de Tadoussac à Port-Cartier, 948 orignaux ont été abattus, permettant d’atteindre la plus importante récolte jusqu’à maintenant en pleine année restrictive, c’est-à-dire dédiée uniquement aux mâles et aux faons.

Comparativement à la dernière année restrictive, celle de 2018, les captures de 2020 ont représenté un bond de 11 %. Faut-il rappeler que dans un souci de préserver la ressource, les chasseurs n’ont droit aux femelles qu’une année sur deux.

Pas moins de 8 100 permis de chasse à l’orignal ont été achetés l’an passé. Il s’agit d’un nombre record, même en incluant les années permissives. Selon la porte-parole du MFFP, on peut présumer que la crise sanitaire, avec ses conséquences sur les gens à la recherche d’activités de plein air, a entraîné une hausse du nombre de permis. « On a eu un engouement plus élevé. »

Enfin, côté succès, les chasseurs d’orignaux ont eu la main heureuse dans 11,6 % des cas, ce qui se situe dans la moyenne des trois dernières années restrictives.

En zone 19, soit tout l’est de la Côte-Nord, les 673 orignaux récoltés représentent une baisse de 5 % par rapport à 2019 et un nombre inférieur à la moyenne des cinq années précédentes. Par contre, passer de 700 en 2019 à 673 en 2020 fait dire à Catherine Thibeault, qu’on « est dans les mêmes eaux ».

Les 5 550 permis qui ont trouvé preneurs correspondent à un nombre près de la moyenne sur cinq ans.

Quant au succès de chasse, il a atteint 12 %, marquant une baisse par rapport au résultat de 13,5 % en moyenne sur cinq ans. Depuis 2014, cette donnée diminue constamment.

L’ours noir

Du côté de la chasse à l’ours noir, les résultats ont été somme toute fructueux dans l’ensemble de la Côte-Nord.

En zone 18, 229 bêtes ont été abattues, ce qui a permis une récolte au-dessus des 200 pour une quatrième année consécutive depuis 2010, et ce, « malgré une présence moins importante de chasseurs venant de l’extérieur du Québec », précise le ministère. La majorité des ours ont été prélevés au printemps.

Par ailleurs, même si la récolte d’ours noirs en zone 19 demeure faible avec 59 bêtes, il n’en reste pas moins que l’année 2020 a permis d’atteindre un sommet. C’est aussi la troisième année consécutive que le nombre de bêtes abattues est supérieur à 40. Plus de la moitié des ours ont été capturés au printemps.

Rappelons que la chasse à l’ours est aussi possible à l’automne.

Le cerf de Virginie

Enfin, la chasse au cerf de Virginie sur l’île d’Anticosti, la zone 20, s’est traduite par 4 440 captures par les chasseurs sportifs en 2020. Il s’agit d’une baisse de 30 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Le nombre de permis vendus, soit 2 700, a aussi diminué d’environ 30 % et à peine quelques dizaines ont été achetés par des non-résidents du Québec. En moyenne, 3 800 permis ont été vendus au cours des cinq dernières années, dont plus de 600 pour des non-résidents. « Les chasseurs américains n’étaient pas au rendez-vous », fait remarquer Catherine Thibeault.

Le succès de chasse au cerf a été relativement stable l’an dernier, bien que l’activité des pourvoiries à droits exclusif ait été limitée par les mesures liées à la COVID-19.

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