GNL Québec : le refus du projet s’impose, disent les groupes environnementaux

Par Johannie Gaudreault 4:17 PM - 29 mars 2021
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Depuis le début de l’enquête du BAPE sur le projet de GNL Québec, les groupes environnementaux s’opposent à sa réalisation. Photo : Eau Secours

Les groupes environnementaux, dont le Mouvement citoyen littoralement inacceptable (MCLI), et autres opposants au projet ont réagi positivement à la sortie du rapport du BAPE. Toutefois, ils demandent au gouvernement « de suivre toutes les recommandations du BAPE et de refuser immédiatement et catégoriquement le projet ».

« Le ministre Charette a maintenant toutes les informations et la documentation nécessaires pour refuser ce projet en s’appuyant sur un argumentaire solide et basé sur la science », affirment-ils par voie de communiqué.

Ils tiennent à signaler que la décision gouvernementale autour de ce projet engagera directement la crédibilité du gouvernement Legault quant à sa réelle volonté d’agir contre les changements climatiques.

« Le gouvernement ne pourra pas s’en sortir en ne se prononçant pas. Il doit clore le débat pour qu’on puisse tous travailler ensemble à mettre en œuvre la nécessaire relance verte et juste, partout au Québec, incluant au Saguenay Lac-Saint-Jean. »

Les opposants se disent inquiets de constater que le ministre Benoit Charette ne rejette pas immédiatement le projet et souhaite travailler avec GNL Québec.

Après une participation historique aux audiences du BAPE et un record de 91% des 2 800 mémoires déposés contre le projet, il est complètement inconcevable de considérer que le projet aurait l’acceptabilité sociale, selon le MCLI et les autres organisations.

Outre les mémoires, rappelons que neuf manifestations au Saguenay-Lac-Saint-Jean, sur la Côte-Nord et en Abitibi-Témiscamingue ont été tenues, qu’une pétition a récolté plus de 121 000 signatures, et que plus de 648 scientifiques se sont positionnés contre le projet.

« Et ce, sans oublier que les trois partis d’opposition, qui ont cumulé 58% des votes lors des dernières élections, sont contre le projet », ajoute le communiqué.

De plus, selon un récent sondage Léger, 52% des Québécois disent être contre le projet comparativement à 27% en faveur. « Le sondage national sur le sujet montre que plus les gens connaissent GNL, plus ils s’opposent au projet.

L’opposition ne cesse de croître plus le temps avance et le projet n’aura jamais l’acceptabilité sociale recherchée par le gouvernement pour approuver le projet », expliquent les groupes.

Protection du béluga

Autre conclusion qui réjouit les environnementalistes : l’état précaire et le statut actuel en voie de disparition de la population de béluga fait en sorte que tout stress additionnel « doit être considéré comme un risque non négligeable pour son rétablissement et sa survie ».

« En plus des impacts négatifs sur le tourisme et les communautés locales d’avoir presque en permanence un méthanier dans le fjord pendant au moins 25 ans, le risque de voir disparaître le béluga du Saint-Laurent, une espèce emblématique sur le bord de l’extinction, est bien réel », soutient le MCLI, qui est composé de citoyens de Tadoussac et d’autres villages à proximité.

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