Café Bohème de Tadoussac : place à la relève

Par Johannie Gaudreault 3:30 PM - 19 avril 2021
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Les fondateurs du Café Bohème Tadoussac, Alain Bossé et Diane Gauthier, ont passé le flambeau à deux nouveaux propriétaires, soit Aurore Perrinel et Florent La Jose. Photo : Diane Gauthier

C’est par une publication Facebook que les fondateurs du Café Bohème de Tadoussac, Alain Bossé et Diane Gauthier, ont annoncé qu’ils passaient le flambeau à « deux précieux collaborateurs » pour la suite de l’entreprise, après 21 années en tant que dirigeants.

Les entrepreneurs, originaires du Nouveau-Brunswick, pensaient à vendre l’entreprise depuis quelques années déjà, mais le transfert s’est concrétisé à l’automne dernier.

Le couple formé de Florent La Jose et Aurore Perrinel, qui travaillait au sein de leur équipe depuis près de 5 ans, était prêt à prendre la relève.

« Quand on les a rencontrés il y a cinq ans, on savait que c’était eux. Ils ont les mêmes valeurs que nous et un lien s’est tout de suite créé entre nous. Arrivant de la France, je les avais avisés qu’ils ne repartiraient plus. Tadoussac a un énorme pouvoir d’attraction, je l’ai vécu moi aussi », raconte la cofondatrice du Café Bohème, Diane Gauthier.

La signature officielle du transfert de l’entreprise s’est réalisée le 15 avril. Les nouveaux propriétaires sont donc entrés en poste, mais ils pourront compter sur l’accompagnement des expérimentés gestionnaires.

« Nous leur avons assuré une présence pour ce printemps et cet été, mais plus dans l’ombre. On procèdera au transfert de connaissances et on jouera un rôle de mentor, s’ils en ont besoin », explique Mme Gauthier.

Quant aux anciens propriétaires, ils prendront une petite pause. En affaires depuis 2000, ils n’ont pas eu le temps de se reposer très souvent.

« On est un peu devant le vide, mais on veut se laisser le temps avant d’entreprendre autre chose. On verra les opportunités qui viendront à nous », dévoile Diane Gauthier, qui compare la vente de son café bistro à quand son enfant part faire sa vie.

Diane Gauthier et Alain Bossé n’ont toutefois pas l’intention de quitter leur nid d’adoption. En plus d’avoir fondé un commerce prolifique, ils ont créé une famille grâce à l’arrivée de leurs deux enfants. Ces derniers « ont leur racine à Tadoussac », comme le mentionne la femme d’affaires.

Historique

Le couple néo-brunswickois est tombé en amour avec Tadoussac alors qu’il y a séjourné quelques jours à la fin de ses études secondaires.

« On est revenu en 1998 pour un contrat de photographie puisque mon conjoint est photographe. On voulait venir passer l’été, mais finalement, on n’est jamais reparti », se remémore Mme Gauthier, qui a toutefois complété sa maîtrise en anthropologie.

Deux ans plus tard, en 2000, les deux amoureux ont l’opportunité d’acquérir l’ancien magasin général afin d’y aménager leur local de photographie ainsi qu’une galerie d’exposition et un petit comptoir à expresso.

« On a commencé avec rien. Tout était à faire, les murs étaient en préfinis, le plancher en linoléum… Mais on avait les idées plein la tête », ajoute l’entrepreneure.

Dès l’ouverture de leur commerce, la clientèle a afflué. « On nous disait, un café de ville qui ouvre à Tadoussac, enfin! Je crois qu’on a répondu à un besoin. »

De fil en aiguille, la restauration a pris de plus en plus de place, mais la culture n’est jamais partie très loin. Expositions, soirées causeries, les artistes et artisans ont toujours eu de l’importance pour les propriétaires.

Pour la suite, Diane Gauthier espère que la nouvelle petite famille à la tête de l’entreprise lui donnera ses couleurs tout en gardant les mêmes valeurs.

« C’est touchant de voir que ce qu’on a bâti continue dans les mains de quelqu’un d’autre », conclut-elle.

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