Budget fédéral 2021 : les régions québécoises oubliées

Par Teresa Fortier 10:57 AM - 21 avril 2021
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Image CTV News

Les acteurs politiques de la Manicouagan sont partagés devant le budget fédéral 2021, déposé lundi en fin d’après-midi.

« Le budget fédéral est généreux et agressif sur les investissements, mais ne semble pas être fait pour le Québec », rapporte le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Manicouagan (CCIM), Antonio Hortas, pour résumer les plus de 800 pages réservées au budget fédéral.

D’après lui, l’aide pour la relance économique des petites et moyennes entreprises (PME) ne prend pas compte de la réalité des régions québécoises. Par exemple, la mise sur pied d’un programme d’embauche et d’un autre pour la modernisation des PME est invraisemblable après avoir vu la pénurie de main-d’œuvre s’aggraver sur la Côte-Nord.

« C’est comme si je disais “je vous donne l’essence gratuite”, mais il n’y a pas de véhicule (…) On ne peut pas engager ou former des gens s’il n’y en a pas », déclare M. Hortas.

Un budget toutefois intéressant

Selon le président de la CCIM, le budget demeure intéressant, cependant il prétend que le Canada manque sa chance pour investir dans le développement régional, qui est « cruellement affecté ».

Toutefois, les investissements fédéraux, surtout pour les aînés, sont bien accueillis par le préfet de la MRC de Manicouagan, Marcel Furlong.

« Il y a certainement des points très intéressants pour la Côte-Nord qui n’ont pas été discutés au niveau national (…) tout ce qui touche l’amélioration de la conditions des ainées, c’est un point positif, par exemple pour la construction de la maison des ainées, ici, à Baie-Comeau », exprime M. Furlong.

Pour sa part, la députée de la Manicouagan, Marilène Gill, se réjouit de voir les points d’investissements dont la foresterie, l’électrification des transports et les pharmaceutiques dans le volumineux document.

Dans les plates-bandes du Québec

Le budget canadien 2021 prévoit un chèque de 500 $ pour les citoyens de 75 ans et plus, en plus d’une hausse de 10 % sur les paiements de la Sécurité vieillesse.

L’aide aux ainés, d’autant plus que le soutien au personnel soignant revendiqué, n’a pas été pris en considération par les libéraux, d’après le Bloc québécois. Jugées insuffisantes et même ignorées, Marilène Gill prévoit faire entendre ses revendications.

 « Nous allons proposer un amendement au budget afin de réaliser ces deux mesures incontournables, si le Québec veut enfin sortir de cette crise sanitaire », affirme-t-elle dans un communiqué.

D’ailleurs, les politiciens du Bloc déplore également « les intrusions coûteuses » du niveau fédéral dans les spécialités québécoises, telles que les normes du programme pancanadien des centres de soins pour aînés et celui des garderies.

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