Agression d’une octogénaire à Tadoussac : Sehota et Prakongkham déclarés coupables

Par Johannie Gaudreault 2:48 PM - 22 avril 2021
Temps de lecture :

Palais de justice de Baie-Comeau. Archives

Christopher Sehota Paquet et Ko Prakongkham ont officiellement été reconnus coupables d’introduction par effraction et vol, voies de faits graves mettant la vie d’Alice Bouchard Caron en danger, séquestration, vol qualifié et complot le 22 avril au palais de justice de Baie-Comeau par le juge Pierre Rousseau.

Après la fin du procès qui s’est terminé en février dernier, le juge devait rendre son verdict. Pour ce faire, il a divulgué le résumé de la preuve avant de se prononcer sur chacun des chefs d’accusation. Rappelons que celui de tentative de meurtre avait été retiré au départ à la demande de la défense.

Quant au témoignage en cour de Christopher Sehota Paquet le 3 février, le juge Rousseau n’y a accordé aucune crédibilité. L’accusé avait alors mentionné ne pas avoir participé à l’invasion de domicile sur la rue Coupe-de-l’Islet à Tadoussac, mais plutôt être demeuré dans la voiture en attendant que Ko Prakongkham passe à l’acte.

« Il fait juste mentir dans ses différentes déclarations. On peut ne pas parler pour ne pas s’incriminer, mais mentir c’est autre chose. Il s’ajuste au dévoilement de la preuve de la poursuite. Je rejette totalement sa version », a soutenu l’homme de loi.

En ce qui concerne la notion de complot, pour le juge, il est clair qu’il y avait une entente entre les co-accusés. « Ses paroles disent qu’il ne voulait pas participer au crime, mais ses gestes démontrent le contraire, affirme-t-il. Il a téléphoné chez la victime pour savoir si elle était présente, il a montré à son confrère où était la maison. Il est donc inconcevable d’accepter sa dissolution du complot. »

Comme l’a mentionné le juge, une multitude de preuves ont été déposées par la Couronne pendant les 12 jours qu’a duré le procès. Photos de la victime et de sa résidence après les faits, témoignages divers, caméras de surveillance prouvant que les accusés étaient sur place le jour du crime.

Lors de leur arrestation en juillet 2019, plus d’un an après les faits survenus dans la nuit du 23 au 24 octobre 2017, les deux hommes étaient en possession d’un pot de médicaments rempli de bijoux. « La petite fille de la victime a démontré hors de tout doute qu’il s’agissait des bijoux de sa grand-mère », a notamment rappelé le juge Pierre Rousseau.

À la suite de l’annonce du verdict, Christopher Sehota Paquet et Ko Prakongkham ont vu leur ordonnance de remise en liberté annulée sur-le-champ. « Leur détention est immédiate », a réclamé le magistrat. Les avocats se retrouveront au tribunal le 20 mai afin de déterminer le temps requis pour les plaidoiries sur sentence, qui se tiendront ultérieurement.

« Nous sommes très satisfaites du verdict. Reste à suivre pour la date de sentence. Nous étions heureuses de les voir prendre le chemin de la prison à la suite du verdict du juge », a commenté Érika Caron, petite-fille de la victime, précisant que sa grand-mère « n’a jamais retrouvé ses capacités cognitives après l’agression ».

Partager cet article