La Journée des finissants, c’est aujourd’hui!

Par Johannie Gaudreault 10:00 AM - 18 juin 2021
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Pierre-Anthony Bouchard et Léa Dufour de Forestville font partie de la cohorte de finissants de la polyvalente des Rivières.

Des centaines de jeunes de la Côte-Nord tourneront la page sur leurs études secondaires dans quelques jours. Tout comme Léa Dufour et Pier-Anthony Bouchard de Forestville, ils ont travaillé fort pour obtenir ce diplôme tant convoité et chez RAP Côte-Nord, on trouve important de les célébrer avec la Journée des finissants.

Cette journée festive se tient le 18 juin à travers le Québec. Tout comme en 2020, le Réseau québécois de la réussite éducative, Alloprof et Télé-Québec, en partenariat avec des organisations régionales, veulent rendre hommage aux finissants et invitent la société à les féliciter pour leur accomplissement, qui survient au terme d’une deuxième fin d’année scolaire marquée par la pandémie.

RAP Côte-Nord espère voir les réseaux sociaux inondés de photos des finissants associées aux mots-clics #fiersdenosfinissants et #rapcotenord. Les participants courront la chance de remporter un chèque-cadeau de 200 $.

À la polyvalente des Rivières de Forestville, Léa Dufour et son camarade Pier-Anthony Bouchard sont tous deux reconnaissants de voir leur fin de parcours scolaire souligné par la Journée des finissants.

« Ce n’est pas comme un bal des finissants traditionnel avec nos amis, sans distanciation, sans mesures sanitaires, mais ça compense », relate Léa. « Un bal normal aurait été encore mieux, mais c’est très apprécié de nous accorder cette attention », poursuit Pier-Anthony.

L’école secondaire forestvilloise organisera une collation des grades pour souligner la réussite des finissants. Deux accompagnateurs seront autorisés et les règles entourant la COVID-19 seront de mises.

Toutefois, comme les bals de finissants ont été autorisés par la santé publique dès le 8 juillet, les élèves travaillent à l’organisation d’une activité plus festive entre amis. « Rien n’est déterminé encore, mais on veut célébrer la fin de nos études ensemble », divulgue le finissant.

Une étape importante

Les deux étudiants sont conscients qu’ils arrivent à l’aube d’une étape importante de leur vie. « Le passage au cégep signifie pour moi une plus grande autonomie. Habiter toute seule en appartement et tout ce que ça implique, ça fait en sorte que je devrai davantage me débrouiller par moi-même », soutient Léa Dufour, qui étudiera en technique policière au cégep de Baie-Comeau à l’automne.

Quant à Pier-Anthony, il compare cette étape à celle de la fin du primaire. « Quand on passe du primaire au secondaire, on gagne en liberté auprès de nos parents. On doit créer de nouveaux liens, rencontrer de nouvelles personnes. Ce sera comme ça aussi pour l’entrée au cégep », dit-il.

Les deux amis ne se considèrent pas angoissés par ce qui les attend dans les prochains mois, mais ils s’ennuieront des avantages de demeurer avec leurs parents. « Ma mère me motive beaucoup pour mes études, je compte souvent sur elle pour réviser. Je devrai me motiver par moi-même, mais pour le reste, je ne suis pas inquiète », admet Léa.

Pier-Anthony, de son côté, est déjà familiarisé à vivre loin de sa famille en raison du hockey. « Je suis parti en pension depuis l’âge de 14 ans. J’ai vécu à Baie-Comeau, Jonquière et Alma pour jouer du hockey haut calibre, alors je ne suis pas anxieux. Mais, au niveau des frais d’études, j’espère que je pourrai faire ma part », raconte-t-il.

Le jeune homme n’est pas encore fixé sur ses projets d’avenir, mais il compte étudier en Sciences de la nature au cégep de Baie-Comeau à l’automne. « Je ne sais pas exactement quel métier je veux exercer précisément, mais ce sera dans le domaine de la santé. »

Pandémie

Les deux dernières années scolaires des finissants ont été teintées par la pandémie de COVID-19. Pour Léa, l’école en ligne a été un processus rigoureux. « Comme je suis TDA, j’avais beaucoup de difficulté à me concentrer sur l’ordinateur. En plus, j’entendais mes deux sœurs qui étaient en ligne aussi et ma mère qui est enseignante. J’étais très heureuse de reprendre en personne », affirme-t-elle.

La démotivation a vraiment atteint Pier-Anthony en milieu d’année scolaire. Celui-ci était hébergé à Alma et il était « démoralisé pas mal ». « Une journée à l’école sur deux, ça fessé fort, avoue-t-il. Après la 1re étape, j’ai décidé de revenir à Forestville. J’ai dû rattraper beaucoup de retard. »

Le peu de positif que les finissants accordent à la situation sanitaire est l’opportunité de travailler davantage et d’accumuler plus d’économie.

Malgré tout, Léa et Pier-Anthony sont fiers de terminer leur parcours scolaire et d’avoir réussi à s’adapter au fil des mois.

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