Éric Duhaime démarre sa tournée des régions sur la Côte-Nord

Par Johannie Gaudreault 3:05 PM - 21 juin 2021
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Le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, était de passage à Forestville le 21 juin.

Le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, a démarré sa tournée des régions par la Côte-Nord le 21 juin. De passage à Forestville, Baie-Comeau et Sept-Îles, il rencontrera militants, politiciens, médias et aspirants candidats aux prochaines élections.

« On avait quatre membres à Forestville et on est rendu à cinq », lance-t-il en entrevue au journal Haute-Côte-Nord.

« Il faut être réaliste, c’est un parti qui a obtenu 1 % des votes aux dernières élections. Notre ambition, c’est d’en avoir beaucoup plus aux prochaines. À Québec ça va super bien, mais le Québec, ce n’est pas la ville de Québec. Donc, il faut faire le tour des régions, c’était super important pour moi », poursuit M. Duhaime.

Parmi les enjeux sur lesquels il souhaite entendre les Nord-Côtiers, on retrouve notamment la pandémie de la COVID-19. Le chef a d’ailleurs dénoncé à plusieurs reprises au cours de la dernière année « l’extrémisme sanitaire » de François Legault.

« Ici, sur la Côte-Nord, vous avez été peu touchés par la COVID-19, mais vous avez tout de même subi les mesures sanitaires, vous êtes des sacrifiés de la COVID-19. Je veux avoir le feedback du monde, comment ils voient ça », soutient Éric Duhaime.

S’il avait été à la place du premier ministre, M. Duhaime aurait davantage pesé les pour et les contre du confinement et des autres mesures comme le couvre-feu et le port du masque.

« Première chose, on ne peut pas le blâmer pour le départ. Quand c’est arrivé, personne ne savait c’était quoi et on n’aurait pas été mieux que lui, on aurait tous paniqués, c’était la peur qui gouvernait. Au début, c’était acceptable. Maintenant, on a appris de plus en plus de choses. Par exemple, que c’était les aînés qui étaient les plus touchés et les jeunes l’étaient très peu. Et là où le Québec l’a échappé, c’est dans la protection de nos aînés. Ça va prendre une enquête publique et indépendante pour savoir ce qui s’est passé pour qu’on ne reproduise plus jamais les erreurs qui ont été faites à ce moment-là », commente Éric Duhaime.

Le politicien n’aurait pas empêché les gens de travailler, mais il aurait protégé les gens vulnérables.

« Le Québec va avoir été l’endroit le plus confiné autant au niveau du temps que du couvre-feu le plus sévère. Les salles à manger sont celles qui ont été le plus fermées en Amérique du Nord. On a les contraventions les plus élevées et le plus grand nombre de récalcitrants. On est allés très très loin et quand on regarde le bilan, on est la province au Canada où il y a eu le plus de morts », poursuit-il.

Concernant la Société des traversiers du Québec (STQ), le chef du Parti conservateur considère qu’il s’agit « d’une saga qui ne finit plus de finir ».

« C’est un fiasco total. Le ministre Bonnardel est toujours en train d’expliquer qu’ils vont régler telle et telle affaire. Moi, je suis un régionaliste. J’ai toujours pensé que les gens en région sont toujours mieux représentés quand c’est eux-mêmes qui contrôlent leurs affaires. Quand tu es dans une tour de fonctionnaires, qu’elle soit à Montréal ou à Québec, il y a une méconnaissance du terrain », souligne-t-il.

Le pont sur le Saguenay est aussi un dossier sur lequel il veut prendre le pouls des Nord-Côtiers. « On donne des milliards pour un troisième lien à Québec, je ne suis pas contre, mais ils sont où les investissements pour la Côte-Nord. Il faut que ce dossier-là progresse », clame-t-il.

Éric Duhaime a été élu à titre de chef du Parti conservateur du Québec le 17 avril dernier avec 95 % des votes. Après avoir augmenté le nombre de membres, amassé 1 M$ et fait son entrée à l’Assemblée nationale (grâce à la députée Claire Samson), son plan pour les prochains mois est d’aller à la rencontre des Québécois pour préparer une proposition principale.

« Cette proposition sera soumise à nos membres au congrès du mois de novembre et là, nous aurons un programme. À partir de là, la prochaine étape, c’est en janvier. Je vais commencer à annoncer des candidats dans les circonscriptions de façon stratégique jusqu’aux élections », dévoile M. Duhaime.

Rappelons que le Parti conservateur du Québec avait environ 600 membres en octobre 2020 et qu’il atteint désormais les 15 000 membres.

« On a plus de membres que la CAQ de François Legault, on est le parti qui a eu le plus grand nombre de donateurs selon le directeur général des élections du Québec et celui qui a connu la plus forte croissance au niveau des sondages depuis les 6 derniers mois », précise Éric Duhaime qui dit avoir été avantagé par sa popularité en tant qu’animateur à la radio, en plus d’avoir déjà un bon réseau en politique.

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