Une église septilienne couverte de graffitis évoquant les corps trouvés sur des sites de pensionnats

Par Emy-Jane Déry 11:28 AM - 30 juin 2021
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L’église Marie-Immaculée de Sept-Îles a été couverte de graffitis évoquant les corps d’enfants retrouvés sur des sites de pensionnats au pays.

“751 you killed us” et “1 juillet la fête de la honte”, est-il écrit.

Rappelons que les communautés innues de la Côte-Nord se rencontraient mardi et mercredi pour définir leur position quant à l’annulation des célébrations de la fête du Canada, en raison de la découverte de sépultures d’enfants sur les sites d’anciens pensionnats autochtones.

Les responsables de l’église n’ont pas été autorisés à commenter la situation. Le diocèse de Baie-Comeau, qui gère les églises du territoire de Sept-Îles, réfère à une déclaration commune des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée datant du 25 juin, date à laquelle des graffitis semblables ont été fait sur les portes d’une église en Saskatoon.

“Les Oblats ont administré 48 écoles, dont les écoles résidentielles de Marieval et de Kamloops. Nous sommes profondément désolés de notre participation à ces écoles et préjudices qu’elles ont causés aux peuples et aux communautés autochtones”, peut-on y lire.

Accès aux documents

Les dirigeants des communautés autochtones réclament l’accès aux documents de l’église relatifs aux pensionnats.

Dans leur déclaration datant de la semaine dernière, les Oblats ont affirmé « nous rendrons accessibles et n’empêcherons pas l’accès aux documents historiques que nous conservons et qui sont en notre possession. »

Ils ajoutent « dans la mesure où la loi le permet, afin d’établir la vérité sur ce qui s’est passé dans les écoles résidentielles. »

Des réparations sont prévues dans la journée à l’église Marie-Immaculée de Sept-Îles.

Pour sa part, le Conseil de bande de Uashat mak Mani-utenam n’a pas encore réagi.

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