Un 100e anniversaire pour Alexandre Barrette

Par Johannie Gaudreault 12:00 PM - 11 août 2021
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Alexandre Barrette réside depuis 12 ans à la Maison du Havre à Forestville. Il a célébré son 100e anniversaire le 6 août. Le voici entouré des propriétaires de la résidence pour aînés, Guy Racine et Lise Tremblay.

La Maison du Havre à Forestville, résidence pour personnes âgées, a célébré son premier centenaire le 6 août. Alexandre Barrette, surnommé Laval, a vu son 100e anniversaire souligner de façon grandiose, lui qui attendait impatiemment cet âge vénérable.

« Depuis sa fête l’an dernier qu’il parle de son 100e anniversaire. On ne pouvait pas passer sous silence cet événement important », dévoile Lise Tremblay, copropriétaire de la résidence, heureuse de souligner le premier centenaire accueilli entre ses murs.

Les proches de M. Barrette et des autres résidents ont été conviés pour 13 h le 6 août. La chanteuse Guylaine Tremblay a rappelé des souvenirs au fêté avec des pièces de son jeune âge telles que Ton amour a changé ma vie du groupe Les Classels. Tous étaient invités à danser et à chanter.

Par la suite, la mairesse de Forestville, Micheline Anctil a remis un certificat d’anniversaire au centenaire au nom du conseil municipal.

« Je suis tellement heureuse de souligner cet événement. J’arrive de mon village natal St-Pamphile. Je suis allée visiter mon père qui aura 99 ans et qui est encore autonome. Je suis très touchée de voir ces gens vieillir en beauté en partie grâce à des Lise Tremblay et des Guy Racine et aux travailleurs qui prennent bien soin d’eux », a-t-elle relaté.

C’était au tour de M. Barrette de prendre le micro pour raconter des parties de sa vie, sa mémoire étant encore très bonne. Né le 6 août 1921, Alexandre Barrette est originaire de Québec où il a vécu son enfance avec ses parents, Louise Dufour et Jean-Baptiste Barrette, et ses 11 frères et sœurs.

« À l’âge de 14 ans, j’ai commencé à naviguer sur les bateaux avec mon père. On transportait des travailleurs vers la Côte-Nord, jusqu’à Forestville. C’est là que j’ai connu le coin, mais je suis arrivé plus tard parce que dans ce temps-là, il n’y avait rien à Forestville », a-t-il raconté.

Travaillant, M. Barrette a œuvré comme travailleur forestier. « J’ai buché en forêt et j’ai fait beaucoup de bois de poêle », a-t-il précisé. Il a aussi travaillé dans le domaine du taxi, ce qui lui a fait vivre une multitude d’anecdotes qui le font rire encore aujourd’hui. « J’ai déjà conduit un an sans permis », a-t-il révélé en rigolant.

Sa carrière s’est terminée chez Hydro-Québec lorsqu’il a atteint l’âge de la retraite, soit 65 ans. « Je travaillais pour poser les poteaux électriques. C’est moi qui creusais les trous pour les pylônes. J’ai même été envoyé à la Baie-James », s’est-il remémoré.

Un résident attachant

Le centenaire demeure à la Maison du Havre depuis 12 ans. Il s’était établi à Longue-Rive, mais quand sa résidence a été la proie des flammes, il a déménagé à Portneuf-sur-Mer.

Au fil des années, il n’a pas réussi à trouver la femme qui lui convenait. « J’ai eu plusieurs blondes », a-t-il toutefois confié. Il n’a donc pas eu d’enfant.

Une chose est certaine, que ce soit le personnel de la résidence pour aînés ou ses amis bénéficiaires, tout le monde s’accorde pour dire que M. Barrette est le plus « malcommode » des résidents. Il est encore en forme et il affirme que « la santé est la richesse ».

Lise Tremblay et Guy Racine opèrent la Maison du Havre depuis 14 ans. Ils s’occupent de 17 personnes aînées avec l’aide de leur équipe composée de 11 employés (en les excluant).

Avec la COVID-19, les résidents ont été privés de célébration en groupe. « C’était l’occasion idéale pour leur faire plaisir et les activer après cette période d’isolement », de conclure Lise Tremblay.

La célébration s’est conclue avec un buffet et un magnifique gâteau.

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